Journée de la panafricaine : Quand les femmes leaders s’imposent le silence

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Conviée à se prononcer sur les vertus et la portée de la Journée panafricaine des femmes, la majeure partie a préféré botter en touche. Leur posture conforte la position des nombreux détracteurs de cette festivité ainsi que du 8 Mars.

La journée du 31 juillet est en effet dédiée à la femme africaine. Une dimension continentale du 8 Mars complètement ignorée du commun des mortels probablement parce que confinée dans le cercle fermé des seules leaders de la gent féminine. Autrement dit, il fallait être proche du CICB, du département de la promotion de la femme, des associations ou médias dédiées au genre pour en savoir sur la célébration la panafricaine. Conformément à notre devoir d’informer et au respect dû à la politique du genre, nous avons sollicité plusieurs femmes pour avoir leur opinion sur les contours et la portée de cette journée. Elles ont toutes répondu aux abonnées absentes : du CNT au Collectif des femmes du ministère du commerce et de l’industrie à la douane en passant par l’organisation panafricaine des femmes et les impôts, les femmes présidentes de parti politique, les associations et même la presse sans oublier les dames de la communication.
Pire, certaines, informées 3 à 5 jours auparavant, choisiront de faire faux bond en se murant derrière l’indisponibilité après avoir pourtant régulièrement reçu un questionnaire validé de commun accord. Motif, il leur est impossible d’avoir une interview et de déroger à la discrétion qu’elles se sont imposées. Un refus poli qui nous amène à analyser de près les arguments de ceux qui voient en la célébration féminine une “perte de temps”.

ET SI LES DÉTRACTEURS AVAIENT RAISON ?

Au-delà de ces faux rendez-vous, qui aurait pu nous épargner, on retient finalement une chose : l’incapacité à s’assumer. De quoi remettre au goût du jour les divergences autour des fêtes du 8 mars et 31 juillet et la mauvaise perception qu’en ont certains observateurs. En effet, deux doctrines s’affrontent depuis près de 6 ans dont celle qui présente les journées dédiées à la gent comme de simples événements folkloriques où les cérémonies festives éclipsent les messages, espaces d’échanges et de réflexion sur les vrais enjeux et défis. À quoi bon, en définitive, consacrer un combat, des plaidoyers et empoignades pour faire adopter des outils favorables aux femmes et voir que celles qui sont tenues de se prononcer sur le genre fassent dans la langue de bois ?
On retiendra toutefois que le département au moins n’a pas failli à sa partition. En atteste, l’initiative d’une convergence sous nos cieux des femmes des pays de l’AES et de la Guinée, qui a drainé du beau monde au CICB de Bamako dans le cadre d’une conférence-débat. Le clou de ces assises sera l’audience à Koulouba avec le président de la Transition.

I. KEÏTA

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