Avec le thème ‘’ la lutte de la fraude à l’assurance maladies, outils, rôles et responsabilités des parties prenantes (assurés, organismes délègues et prestataires de la santé) », le comité syndical de la Caisse nationale d’Assurance maladie (Canam) avec le soutient de l’UNTM a organisé jeudi dernier la 4eme édition de la journée Canam. Dont l’objectif est de définir les stratégies mises en œuvre pour lutter efficacement contre la fraude à l’Assurance maladie obligatoire.
Cette journée est l’occasion pour les participants de débattre des stratégies mises en œuvre pour lutter contre la fraude en faisant un diagnostic de la situation de fraude aux prestations tout en identifiant ces différents types afin de faire connaitre les sanctions contre les auteurs.
Cette fraude existe sous diverses formes notamment : le coût des prestations non conformes au tarif conventionnel, les prestations non autorisées, les usurpations d’identités variées, la facturation des assurées fictifs, l’utilisation de numéros des assurées CMSS (fonctionnaire de l’Etat) au profit des assurés volontaires de l’INPS.
Face à l’ampleur de la fraude aux prestations de l’assurance maladie, une collaboration est nécessaire entre les parties prenantes (Canam, les assurés et les prestataires de santé, OGD) pour réussir la mise en œuvre du régime d’Assurance maladie universelle.
« Le choix de ce thème vient à point nommé ; il se justifie d’autant plus que nous constatons de plus en plus de fraudes à l’Assurance maladie obligatoire. Une raison de définir les rôles et responsabilités des parties prenantes. Je vous invite donc à proposer les meilleures stratégies à mettre en œuvre pour lutter efficacement contre la fraude qui, si l’on n’y prend garde, sapera tous nos efforts». Souligne M. Diawara, représentant du ministre de la Santé et du Développement social
Au départ de 533 136 personnes l’Amo contribue aujourd’hui à la prise en charge des frais de soins de santé et de maternité d’environ 1 549 911 personnes. Néanmoins, une part importante de la population notamment du monde rural et du secteur informel constituant 80 % de la population se trouve non couverte par un régime de protection.
‘’Soucieux de donner un fondement solide à la Canam que nous nous sommes engagés dans la voie de la certification ISO9001 version 2015. Avec ce certificat, nous pourrions aisément emprunter le chemin du Ramu qui est l’illustration parfaite de la volonté universelle. Une couverture qui s’appuiera essentiellement sur trois mécanismes : le régime de l’Assurance maladie obligatoire, celui de l’Assistance médicale (Ramed) et les mutuelles de santé.
Ces mécanismes seront complétés par certains régimes de gratuité et autres avantages catégoriels octroyés à certaines couches socioprofessionnelles ». Explique le directeur générale de la Canam, Boubacar Dembélé.
L’Assurance maladie obligatoire est une des reformes les plus importantes ; un bien commun sur lequel chacun doit veiller.
Aïchatou Konaré