Journée africaine de la jeunesse : L’émergence souhaitée d’une «Génération Dambé» pour relever les défis du Mali

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Le Mali, à l’instar du reste du continent, a célébré la  Journée africaine de la jeunesse le 1er novembre 2013. Le Ministre de la Jeunesse et des sports a honoré la tradition en s’adressant à la jeunesse malienne à travers un message radio-télé diffusé. L’occasion pour le responsable du Département de mettre en relief les défis et les attentes en matière de jeunesse.

 

Me Mamadou Gaoussou DIARRA«Contribution de la jeunesse africaine à la consolidation de la paix et de la sécurité» ! Tel était le thème national de la Journée internationale de la jeunesse (JAJ) que le Mali a célébrée le 1er novembre dernier.

 

Instituée par la 7e Assemblée ordinaire des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine (UA), la Journée africaine de la jeunesse (JAJ) se veut un cadre de réflexion sur les grands défis et enjeux liés à la jeunesse. «Cette frange de la population du continent numériquement la plus importante, pourtant instable, fragile, mais fort heureusement force et porteuse d’espoir», a souligné le Ministre Mamadou Gaoussou Diarra dans son message.

 

Pour lui, l’actualité à ce propos est consternante. En effet, s’interroge-t-il, comment ne pas ne pas être bouleversé par le drame qui se déroule présentement sur les côtes de Lampedusa, «où chaque jour, par milliers, nos jeunes au péril de leur vie affluent, attirés par l’illusion, le mirage d’une vie meilleure ? Une illusion hélas tragiquement estompée».

 

«C’est le lieu de nous incliner sur la mémoire de ces centaines de jeunes africains morts pour rien, à un moment où leurs pays et le continent à plus que jamais besoin d’eux», déplore Me Diarra.

 

«A l’heure où le continent est secoué de part en part, par de nombreux remous, il est plus qu’urgent de pouvoir mobiliser positivement la jeunesse afin qu’elle puisse donner le meilleur d’elle-même en tant qu’actrice majeure de la transformation social, sur les nombreux chantiers pour le développement de nos pays et du continent», a dit le Ministre Diarra en faisant allusion au thème de cette année, «contribution de la Jeunesse Africaine à la consolidation de la paix et de la sécurité».

 

Ce thème d’autant pertinent que les jeunes sont les premières victimes des conflits à travers des enrôlements forcés, du viol, des déplacements massifs, de la déscolarisation et la destruction des infrastructures ainsi que des outils de production. Ces fléaux qui ont pour corolaire la perte d’emplois, de revenus.

 

 

S’adressant aux jeunes du Mali, le Ministre de la Jeunesse et des Sports dira, «votre pays, notre pays le Mali, traverse un moment difficile de son histoire. Il a besoin de tous ses fils, mais plus particulièrement de vous qui êtes, en nombre, les plus importants, en force les plus capables à condition cependant d’en être conscients et de le vouloir».

 

Il a ajouté, «le Mali se fera. Et il se fera par les Maliens… Aujourd’hui, plus que jamais donc, il importe d’inscrire nos actions dans le sens de l’autonomisation et du renforcement de la jeunesse afin qu’elle s’inscrive dans la dynamique du pacte républicain, qui impose à chacun, une positive attitude, un comportement social qui allie engagement, don de soi, amour et quête du bonheur commun, avec la satisfaction de ses propres besoins et ambitions».

Le sursaut de l’honneur et de la dignité

Cela est d’autant souhaitable qu’on ne peut «aspirer seul au bonheur dans un océan de misère ! C’est en substance l’orientation de la politique de jeunesse que le Président de la République et le gouvernement veulent mettre en œuvre pour faire de notre jeunesse, le moteur de notre redécollage. D’autres l’on réussit, pourquoi pas nous» !

 

 

La jeunesse malienne est également interpelée par le chantier de la paix et de réconciliation nationale. Il faudrait qu’à la force des armes, «nous parvenions à opposer notre passion pour le Mali, un Mali un et indivisible, un Mali fort de sa diversité, de son métissage multiséculaire, toutes choses qui font sa grandeur», a souhaité le Ministre Diarra.

 

 

«Nous devrions travailler à cultiver la paix dans les esprits, à enseigner la tolérance ; agir en sorte que la différence ne soit plus source de conflit, mais de complémentarité et d’enrichissement mutuel ; travailler à faire revivre les valeurs de solidarité, de tolérance et de dignité, qui ont toujours caractérisé l’Homme malien… Chacun, à son niveau, doit incarner cette génération qui se veut volontaire et résolument engager pour un Mali qui gagne sur tous les fronts : la Génération Dambé» !

 

 

Dans son message, le Ministre de la Jeunesse et des Sports a aussi fait un clin d’œil aux Aiglonnettes du Mali, championnes d’Afrique en octobre dernier à Maputo (Mozambique) et qui gratifient ainsi le Mali d’une 3e consécration continentale chez les dames de moins de 16 ans.

 

 

Pour Mamadou Gaoussou Diarra, cette sélection nationale symbolise à souhait cette «Génération Dambé» dont le Mali a plus que jamais besoin pour non seulement se relever, mais aussi ne plus jamais revenir à la case-départ, ne plus frôler le chaos comme nous l’avons vécu ces derniers mois.

 

 

Et déjà, différents programmes sont en cours en faveur des jeunes. C’est ainsi que très bientôt il sera procédé au lancement du «Programme conjoint jeunesse et résilience» qui couvrira toutes les régions du nord. De nombreuses autres initiatives sont en gestation pour mettre les jeunes au début, au centre et à la fin de toutes les politiques de développement.

 

«Jeunes du Mali, vous n’êtes pas que l’avenir, vous êtes aussi et surtout le présent, votre pays mise sur vous. Je souhaite une bonne fête à la jeunesse malienne et africaine», a conclu le Ministre Mamadou Gaoussou Diarra.

Moussa Bolly

C.C/MJS

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1 commentaire

  1. Le mot ‘Dambe” ou “generation Dambe’ ne signifient rien du tout pour un Koroboro ou un Fulfulbe ou un Touareg, s’il vous plait soyons inclusifs pour embrasser tout le monde je veux dire nous maliens dans tout ce que nous faisons c’est seulement ainsi que nous allons nous sentir tous des maliens et non de Bamanans, des Khassonkes, des Senoufos, des Bobos, etc. A bon entendueur, salut.

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