Le centre international de conférence de Bamako a abrité le 31 juillet 2011, la journée panafricaine des femmes. Le thème de cette année pour les femmes maliennes s’intitule : « Accès des femmes aux postes électifs : Défis, enjeux et perspectives ». La cérémonie, présidée par l’épouse du chef de l’Etat, Mme Touré Lobo Traoré, notait la présence du Premier ministre, Mme Cissé Mariama Kaïdama Sidibé et de plusieurs membres du Gouvernement.
La journée panafricaine des femmes, célébrée le 31 juillet de chaque année, est une initiative de l’Organisation Panafricaine des femmes (OPF), crée il y a de cela 49 ans à Dar-es- Salam. La célébration de cette journée pour les femmes, constitue un moment d’intense émotion, car consacrant le courage et la lutte d’une minorité de femmes, pour l’émancipation de toutes les femmes africaines.
Le thème choisi par l’OPF était : « Après 49 ans d’existence de l’OPF, quelle contribution des pays membres pour réduire la mortalité maternelle et infantile, ainsi que le VIH/Sida ».
Le Mali, pour sa part, en raison des préoccupations nationales, à savoir les élections de 2012, qui constituent l’une des missions fondamentales assignées au Gouvernement actuel, a décidé de placer cette journée du 31 juillet sous le signe de : « Accès des femmes aux postes électifs : Défis, enjeux et perspectives ».
Un choix salué a juste titre par l’épouse du chef de l’Etat, Mme Touré Lobo Traoré. Elle a interpellé le gouvernement malien ainsi que les formations politiques, sur les quotas des femmes des listes de candidature des partis politiques. Elle a continué en saluant la nomination par le Président de la République Amadou Toumani Touré, d’une dame Premier ministre, chef du gouvernement, i Mme Cissé Mariama Kaïdama Sidibé. Avant d’exhorter les femmes à plus de rigueur dans le travail.
Pour sa part, le ministre de la femme, de l’Enfant et de la Famille, Dr Konaré Mariam Kalapo, s’est penchée sur le choix du thème, qui pour elle n’est pas un fait du hasard, mais constituerait un cadre idéal d’échanges et suscitera des débats, offrant ainsi une opportunité aux femmes pour qu’elles puissent être candidates et électrices pendant la tenue de ces élections de 2012. Pour le ministre, la lutte pour le positionnement stratégique des femmes sur les listes électorales, garant de leur représentativité future ne saurait se limiter aux seuls efforts des femmes ou de l’Etat, mais interpelle chaque maillon du processus électoral et principalement les partis politiques. Elle a salué tour à tour le Président de la République et son épouse pour l’ensemble des efforts consentis pour l’émergence des femmes et de l’enfant au Mali. Elle se dit très heureuse de constater l’augmentation du taux de représentativité des femmes dans les postes nominatifs d’année en année, « même si les proportions restent faibles ».
Quant à la représentante de la secrétaire régionale de l’organisation panafricaine des femmes, Mme Kama Sakiliba, elle a salué le thème du Mali, avant de revenir sur celui de L’OPF, qui parle des effets néfastes du VIH/Sida qui représente pour elle, une importante cause de mortalité maternelle et infantile. En décembre 2009, sur 2.1 millions d’enfant vivant avec le VIH dans le monde, 90% vivaient en Afrique. Elle compte sur l’engagement des Administrations nationales et de la société civile, des partenaires techniques et financiers et de tous les acteurs dans la lutte contre le fléau du Sida.
Elle a terminé également en saluant le Chef de l’Etat et son épouse pour leur engagement dans la lutte contre le VIH/Sida et pour l’épanouissement de la femme et de l’enfant au Mali.
Ousmane Daou, stagiaire
