Le jeudi 30 mai, la Maison de la presse a servi de cadre à l’organisation canadienne Journalistes pour les Droits Humains JDH pour y tenir sa table ronde sur le thème : “La désinformation en ligne et ses conséquences sur les femmes, leur participation et leadership dans la gestion publique au Mali”. L’objectif de cette table ronde est de contribuer à renforcer la protection des femmes, leur participation et leur leadership dans la gestion publique à travers le dialogue sur la désinformation en ligne.
JDH a tenu au niveau de la Maison de la presse un atelier sur la désinformation en ligne et ses conséquences dans la gestion publique à travers sur les femmes, leur participation et leadership dans la gestion publique au Mali.
Lors de la cérémonie d’ouverture, pendant son allocution madame la directrice régionale de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille a mis en avant le leadership de la femme et leur participation qui doivent être perçu dans la communauté.
Elle a profité pour saluer l’initiative de JDH pour avoir créé un cadre aussi important qui réunit les femmes autour des thématiques qui s’inscrivent dans la première ligne des préoccupations des autorités.
Pour sa part, le coordinateur de JDH, Moro Siaka Diallo a rappelé lors de son intervention, que la table ronde ci s’inscrit dans le cadre du projet : Amplifier la voix des femmes à travers les médias et il a expliqué les objectifs dudit projet, les activités déjà réalisées ou en cours au niveau de JDH et cette table a pour objet de tenir un dialogue pour discuter entre sociétés civiles et acteurs.
Ce projet qui a pour objectifs d’améliorer les capacités des journalistes à couvrir efficacement les droits et problématiques clés des femmes et filles. Mais aussi et surtout de renforcer les capacités des organisations de défense des droits des femmes et filles pour mieux sensibiliser sur les droits des femmes et de promouvoir le dialogue inclusif entre la société civile, les décideurs, le public et les médias sur les droits et préoccupations clés des femmes.
Le coordinateur a fait le point sur les sessions d’éducation aux médias et citoyenneté actives, les émissions interactives, les tables rondes avec les organisations de la société civile. « C’est donc avec beaucoup d’intérêt que nous organisons une fois de plus cette table ronde d’information entre médias, organisations de la société civile et structures publiques », a-t-il souligné.
Madame la directrice régionale de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille dans son intervention, a mis en avant le leadership de la femme et leur participation qui doivent être perçus dans la communauté. Elle a profité pour saluer l’initiative de JDH pour avoir créé un cadre aussi important qui réunit les femmes autour des thématiques qui s’inscrivent dans la première ligne des préoccupations des autorités.
Selon le cinquième Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH5) réalisé en 2022 par l’Institut National de la Statistique (INSTAT), les femmes représentent 49,7 % de la population générale au Mali.
L’égalité des droits entre les sexes, l’inclusion et la participation politique des femmes jouent un rôle essentiel dans la mise en place de ces réformes et la réalisation efficace du processus de Refondations.
Pour renforcer les droits des femmes, promouvoir leur participation et leadership dans les affaires publiques au Mali, JDH a organisé une Table ronde sur le thème: “La désinformation en ligne et ses conséquences sur les femmes, leur participation et leadership dans la gestion publique au Mali”.
Journalistes pour les Droits Humains (JDH) est une organisation canadienne à but non lucrative dont la mission est d’outiller les journalistes et médias à couvrir les questions relatives aux droits humains; de renforcer les capacités des organisations de la société civile pour la promotion des droits humains; d’engager un dialogue inclusif entre les médias, la société civile, l’Etat et les Collectivités sur des problématiques et solutions de droits humains.
En ce qui concerne la promotion et protection des droits des femmes, le Mali dispose d’un cadre juridique et politique favorable à leur inclusion, participation et leadership dans la gestion publique et dans les processus de prise de décision.
C’est ce cadre que l’Etat du Mali a ratifié les principaux instruments juridiques internationaux, panafricains et sous régionaux de promotion et protection des droits des femmes et filles. Les femmes maliennes ont réalisé des progrès en termes d’inclusion et de participation politique. La Loi 052 sur le Genre du 18 décembre 2015 a encore amélioré l’accès des femmes à des fonctions électives et nominatives.
Pour justement approfondir ces questions d’intérêt général une présentation a été faite par
Traoré Djélika Coulibaly, directrice de la direction régionale de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille. Elle a commencé par sa présentation en mettant l’accent sur les besoins de participation et leadership des femmes dans la gestion publique du Mali, un thème animé par la direction régionale de la direction de la promotion de la femme.
Elle a planté le décor en en faisant le lien entre les besoins et les attentes pour une meilleure participation dans les activités publiques. Madame Traoré a aussi abordé les éléments qui constituent des barrières qui entravent la participation notamment le manque d’éducation, la méconnaissance des textes et lois en faveur des femmes, les langues utilisées pendant les renforcements des capacités, les pesanteurs sociaux et la culture qui varient d’une localité à une autre, le manque de temps pour les femmes rurales, l’insuffisance d’information , le manque de ressources financières.
Selon elle, des besoins de participation peuvent être effectifs avec des actions comme soutenir les femmes de toute forme que ce soit, les formations des femmes, les besoins de sensibilisation, une certaine autonomisation pour leur participation aux affaires publiques.
Il est important de souligner que les organisations féminines de la société civile, les organisations des droits humains et les médias ont joué un rôle déterminant dans l’égalité des droits entre les sexes, dans l’avancement des droits des femmes et filles, dans l’amélioration de leur participation et leadership dans la gestion publique.
Une communication a été faite par Abdoulaye Guindo sur la désinformation. Il est resté sur le progrès des technologies de l’information et de la communication, qui a bouleversé les schémas de l’information et de la communication partout dans le monde.
« Avec les réseaux sociaux, les journalistes n’ont plus le monopole sur l’information. Les citoyennes et citoyens s’expriment plus facilement. Le Mali n’est pas en reste de ce phénomène où les réseaux sociaux ont connu une véritable ascension. La population du Mali en 2023 tournait 22.395.489 habitants (49,7 % de femmes et 50,3 % d’hommes) selon le 5ème recensement général de la population et de l’Habitat INSTAT » a-t-il signalé.
Utilisation d’Internet au Mali en 2024, 7,82 millions d’internautes en janvier 2024. A la même période, le pays comptait 2,15 millions d’utilisateurs des réseaux sociaux (24,2% de femmes et 75,8 % d’hommes). Selon l’Organisation mondiale de marketing digitale « DataReportal ».
Guindo a insisté sur le fait que les réseaux sociaux servent d’espace pour les internautes qui se prononcent sur toutes sortes de sujets. Ainsi, les acteurs de l’information ont multiplié avec la production et la diffusion d’informations non vérifiées, des discours de haine, des discours stéréotypés et sexistes.
« Ces organisations contribuent à travers l’information, la sensibilisation, l’éducation, le plaidoyer, le soutien à l’Etat, aux Collectivités et aux services sociaux de base. Cet environnement global est confronté à de nouveaux enjeux et défis liés à l’utilisation croissante des réseaux sociaux en ligne et à la promotion de l’intelligence artificielle », a expliqué monsieur Guindo.
Aminata Agaly Yattara