Vendredi 5 juin : Jour de vérité !

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Les organisateurs et citoyens en colère contre le régime qui sortiront aujourd’hui respecteront-ils les consignes édictées par « ’les très respectés »’ Cherif de Nioro et Mahmoud Dicko ? IBK partira partira pas ? La journée de ce vendredi nous en dira plus.

Vendredi noir. On peut l’appeler ainsi. À la limite, soutenir que ce jour sera inédit au regard de la tension que cette sortie suscite. Anti et pro régime affûtent leurs armes.

Pour les premiers, ils ne sont pas à leur première sortie contre la mal gouvernance. Mais cette fois-ci, ils mettent la barre un peu plus haut. Ils exigent la démission même du Président de la République. Les maux qu’ils égrènent touchent la grande majorité des Maliens. Ça ne va pas dans le pays et sur tous les plans. Chaque jour que Dieu fait, l’espoir s’estompe. Les gouvernants flouent le peuple avec des discours ronflants, s’attribuent tous les avantages du pays et laissent crever le peuple dans la plus grande humiliation. Le nord et le centre en sont des illustrations parfaites pour ces affres inhumaines.

À Bamako, c’est la corruption à ciel ouvert. Et chaque jour qui passe s’en va avec son lot de pratique révoltante.

Cette situation, les Maliens la vivent depuis des années. Mais malheureusement, le peuple comme un seul homme n’a pas pu faire face au drame qui se profilait à l’horizon. Des regroupements se créent et se disloquent sur fond d’intérêts personnels. Cela nous ramène à comprendre jusqu’à présent, que ceux-là qui s’agitent ne portent pas le Mali dans leur cœur.

La CMAS et alliés feront-ils l’exception ? Pour le moment, ils restent intacts sur leur position. Leur lot se grossit avec des adhésions d’associations, de partis politiques… l’arrivée prochaine de certains ministres démissionnaires est annoncée.

Ces révoltés difficiles à faire comprendre avec à leur tête le beau-fils de l’Imam Mahmoud, Kaou Djim, réfléchissent au pire et veulent tout mettre à terre ce vendredi à l’heure de la prière. Ils veulent balayer le régime.

Des tractions ont été menées par le président de l’Assemblée nationale afin qu’ils dégonflent leurs biceps. Pour le moment c’est le statu-quo. Mahmoud Dicko et le Chérif de Nioro aussi ont clairement épargné l’optique de sortir tout simplement pour déposer le président de la République. Ils sont du principe de dénoncer et continuer à mettre la pression pour rendre plus lucides les gouvernants principalement IBK afin qu’ils changent de mode de gouvernance.

Seront-ils entendus cette fois-ci ? Difficile de répondre par l’affirmative, car après la sortie de ces deux grands hommes, les membres de la Cmas de Mahmoud Dicko ont toujours continué à clamer que la raison de leur sortie, c’est d’exiger la démission d’IBK. À observer de près, tous ceux qui sont pour ce grand rassemblement, la majorité soutient aussi le départ du Président. Une posture contraire aux consignes des deux grands chefs qui risqueront de se voir pour la première fois désobéis par leurs fidèles, sympathisants et tous les citoyens qui adhèrent à leur cause dans le cadre des mouvements pour dénoncer la mauvaise gouvernance.

Côté régime, une vaste stratégie pour amortir les effets est mise en place. Ils ont tout mis en branle pour la circonstance. Réseaux sociaux, rassemblement et déclarations de soutien aux institutions se passent tous les jours. Et certains vont plus loin en promettant de faire une contre marche ce même vendredi à la même heure. Ils jurent qu’il faudrait d’abord marcher sur leurs corps avant d’atteindre les institutions précisément la présidence de la République.

La même méthode a toujours été utilisée lors des manifestations précédentes. Heureusement, les choses se sont passées sans incident majeur.

Quel sort attribué au Mali ? Cette journée sera déterminante pour l’avenir.

Que Dieu sauve le Pays.

Boubacar Yalkoué

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