Nous sommes en période de vacances, un moment où beaucoup de jeunes, filles et garçons, s’occupent en faisant de petits travaux. Les raisons varient selon les objectifs.
Les vacances sont pour certains, un temps de repos tandis que pour d’autres, c’est soit un temps pour gagner un peu d’argent soit un moment de plaisir pour ne pas rester à la maison.
Amadou Sissoko, 13 ans, a choisi de faire de la mécanique pendant les vacances pour gagner un peu d’argent. « Je suis un élève en classe de 9e. Je viens de finir les examens du DEF. Je fais l’effort de pratiquer ce petit travail qui m’apporte 1 000 F CFA par jour. C’est avec cet argent que j’aide mes parents à payer les fournitures et les tenues scolaires pour mon jeune frère et moi. Mon patron est très compréhensif, il me libère à la rentrée des classes ».
Comme lui, Ousmane Camara, 19 ans, est étudiant à l’université de Kabala. Le jour où il n’a pas cours, il part à la station pour servir du carburant aux clients. Durant les 3 mois de vacances, il passe 1 mois à la station et 2 à donner des cours à domicile pour 10 000 F CFA par mois. « Je travaille à la station. Avec les multiples grèves à l’université, j’ai préféré faire ce travail qui me permet de ne pas m’ennuyer. J’ai au moins 5 000 F CFA chaque deux semaines. En ce qui concerne les cours à domicile, j’ai un élève que j’encadre à la maison. Cela me rapporte 10 000 F CFA. Je n’aime pas rester à la maison. Ces activités me permettent de subvenir à mes besoins et de payer les documents qu’il faut pour la nouvelle rentrée », raconte le jeune Camara. Travailler est pour d’autres une manière de ne pas s’ennuyer pendant les vacances
Assetou, lycéenne, remplace sa mère au marché durant les vacances. Elle vend les condiments pendant que sa mère se repose. « Les vacances sont pour moi le moment de me former sur le marché. Je vends des poissons séchés. J’apporte plus de 10 000 F CFA à la fin de la journée. J’ai 5 000 F CFA pour moi en fin de chaque journée. Avec cet argent, je paye des fournitures, des habits et je me fais aussi belle ».
Jeanne-Marie Samaké
(stagiaire)