Jeunesse et terrorisme : enjeux et perspectives : Le Psda ouvre le débat

Le Parti social démocrate africain (Psda) a organisé une conférence-débat le samedi 28 novembre 2015 au Centre international de conférence de Bamako. Elle avait pour thème : «Jeunesse et terrorisme : enjeux et perspectives» et a été co-animée par Ousmane Traoré, président de la Ligue des prédicateurs du Mali et membre du Haut conseil islamique (Hci) ; Adam N. Traoré, président de l’Union des jeunes musulmans du Mali (Ujma). Il s’agissait de définir le terrorisme, les causes et les conséquences du terrorisme, et de faire la différence entre jihad et terrorisme.

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Pour le président du Psda, Ismaël Sacko, le choix de ce thème est plus que d’actualité. Il se justifie par le fait que notre pays est de plus en plus confronté au problème du terrorisme. «La récente attaque de l’hôtel Radisson Blu restera à jamais gravée dans la mémoire des Maliennes et des Maliens et du monde entier, ainsi que celles de l’Hôtel Byblos de Sévaré, de la Terrasse et  diverses attaques survenues au Nord du Mali et à l’intérieur du pays. Ces différents forfaits criminels ont été l’œuvre d’organisations se réclamant adeptes de la religion musulmane (Al Mourabitoune, Aqmi, Mujao, Boko-Haram, Ançar-Dine, Flm…). Force est de constater que ceux qui commettent ces attaques sont jeunes voire très jeunes», a-t-il déploré.

 

Avant de poursuivre : «Ce constat doit amener chaque Malienne et chaque Malien à se poser les questions suivantes : les concepteurs de ces attaques le font-ils réellement au nom de l’Islam ? Pourquoi les exécutants de ces attaques sont-ils aussi jeunes ? L’Islam recommande-t-il de tels agissements ? Que faudrait-il faire pour éviter à la jeunesse de notre pays de ne pas se laisser fasciner par les organisations terroristes ?»

 

«Nous avons conscience que la jeunesse, c’est l’avenir ; c’est elle qui assurera la relève et notre souhait le plus profond est de lui transmettre un Mali uni, dans la concorde et en harmonie avec notre patrimoine culturel et religieux. Pour rappel, le Mali est un pays laïc dans lequel cohabitent toutes les religions  dans un meilleur vivre-ensemble avec les non-pratiquants. Cet héritage vaut mieux que l’or jaune et blanc ; il est le gage de la stabilité et de l’entente symbiotique entre Maliens ; sauvegardons-le», a plaidé M. Sacko.

 

Et de conclure : «Être Malien, c’est continuer à accepter l’autre avec ses différences, ses croyances et son ethnie. Être Malien, c’est vivre librement et pleinement dans l’expression d’opinions différentes, tout en respectant l’aîné et le droit commun.  De même, nous avons grand espoir que l’ensemble des hommes continueront mutuellement à s’entraider, à se fréquenter ; que nos enfants continueront à aller à l’école de la République et que nos femmes continueront à donner naissance dans les mêmes maternités, sans distinction aucune. C’est ce Mali que nous avons le devoir de préserver…».

Gabriel TIENOU/Stagiaire

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