Le “grin” était un espace de rencontre et d’échange entre les gens de même génération. Au “grin” tous les problèmes de génération sont discutés afin de leur trouver des solutions. Sous cet angle, il a toute sa raison d’être. Mais aujourd’hui beaucoup pensent que les jeunes ont donné à cette vocation du “grin” une autre mission.
Le “grin” était considéré comme un lieu de rencontre, d’échange et de passe-temps entre les gens de même génération. Chaque catégorie de la société peut constituer son “grin ” et le lieu de retrouvailles peut être fixe ou mobile, selon l’entendement des membres. Réuni autour du thé, très souvent accompagné des jeux de carte ou de dame, le “grin” était une sorte d’école, un centre de conseil entre amis.
Dans les “grin”, tous les sujets (politique, religion, société, sports…) sont abordés et dans les discussions chacun tire profit. C’était aussi un espace d’entre-aide. Il n’y avait pas de traitement de faveur, tous les membres étaient traités sur le même pied et les décisions étaient prises à la majorité.
Aujourd’hui, cette conception de “grin” semble voler en éclat. Le “grin”, de nos jours, est certes un lieu de rencontre, d’échange et de passe-temps, mais pas comme avant. Il est un lieu de rencontre, mais entre les filles et les garçons. Un espace d’échange sur les questions amoureuses, mais elle n’est plus cette école. On a l’impression que le “grin” est devenu aujourd’hui un espace de passe-temps plus qu’un espace éducatif.
Dans les “grin”, les sujets favoris ne portent que sur la femme et l’argent. “Aujourd’hui, à la base de beaucoup de grin, on trouvera que c’est une histoire profit. Et ce profit est très souvent lié à la femme ou à l’argent. Il n’y a plus cet esprit d’union, de solidarité entre les jeunes comme dans le passé”, explique Bakary Diabaté. C’est pourquoi, poursuit-il, “vous verrez que dans un même quartier, une seule personne peut permuter entre plusieurs grin. A l’origine de cette permutation soit c’est une histoire de femme soit une histoire d’argent”.
Aussi il est à noter que dans un même “grin”, que des petits clans sont formés. Créant ainsi des rivalités entre les membres. Et c’est ce qui entraîne très souvent leur dissolution. En plus, il est devenu un facteur encourageant le chômage, car beaucoup de jeunes préfèrent prendre du thé au “grin” que d’aller chercher du travail.
Le “grin” est une très bonne chose quand on s’en tient à tout ce qu’il peut faire comme bien (éducation, conseil, entre-aide…). Mais en aucun cas, il ne doit empêcher les gens de travailler.
Youssouf Coulibaly
je ne suis pas trops. d accord….depuis des decenies aux GRI. On ne parle de tout sans exceptions, ca ete toujours un lieu de rencontre et. D echange..
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