Le phénomène de la drogue à Bamako est devenu inquiétant. En plus des petits dealers, certains responsables haut placés du pays sont aussi cités dans des trafics de drogue.
«Si un dealer inconnu de la police est arrêté, en revanche tous ceux qui continuent à vendre cette pourriture sur la place sont des connaissances des autorités maliennes. » d’après M. Mohamed Thiam, président de l’ONG SOS jeunesse et drogue.
Le Nouveau rapport annuel de cette ONG est sans appel : « Certains jeunes du quartier de Bagadadji, Missira, Medina coura pour ne citer que ceux-ci, sont en connexion avec la police, la gendarmerie et la douane pour se procurer et vendre la drogue saisie à l’aéroport et aux frontières. Cet argent est ensuite partagé entre les protagonistes» martèle M. Thiam en renchérissant : « Ces jeunes dealers sont fournis par d’autres branches venues du Nigéria ». Et selon le président de l’ONG SOS jeunesse et drogue, les jeunes du quartier de Bagadadji, Missira et Medina coura cités dans le rapport, vendent généralement une drogue de mauvaise qualité qu’on nomme « Le crack ». C’est une drogue qui a fait des ravages dans les milieux noirs aux USA par le passé. Cette drogue se vend à partir de 800F CFA.
Et toujours selon les propos du responsable de l’ONG SOS jeunesse et drogue, il y a plusieurs espèces de drogues que l’on retrouve sur le marché bamakois. La cocaïne qui est une dérivée du coca, est une drogue en provenance de l’Amérique latine. L’ héroïne, dérivée de pavot est une drogue vendue par les seigneurs de guerre Afghans .Le haschich communément appelé le Yamba en langue locale, et une autre qui a l’appellation LSD, une drogue synthétique qui a un pouvoir de rendre fou. Les clients sont de toutes les couches sociales. Le phénomène attire de plus en plus des jeunes filles devenues de plus des prostituées pour pouvoir se procurer leurs doses. Parmi la clientèle, on trouve, des jeunes officiers de la douane et des fonctionnaires de l’Etat. Les accros sont dans la rue et se livrent à des actes de vandalisme pour survivre. « Les drogués sont rejetés par leur famille sans aucune protection sociale ». M. Thiam, président de l’ONG SOS J.D, déplore le fait que l’Etat ne fait rien pour ces gens qui sont en rupture avec la société, et qui peuvent devenir un danger pour la société toute entière. Il invite les autorités à vite prendre le problème à bras le corps, avant que l’irréparable se pointe à nos nez.
Baba Ahmed