Jeunes leaders africains émergents : Seydoublen, Awa Sylla, Mame Diarra Diop, Adama Wadiou et Raki Thiam dans le Top 50

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C’est le magazine Confidentiel Afrique qui le révèle dans son numéro hors-série d’octobre : cinq (5) Maliens figurent sur une short-list finale de 50 jeunes triés sur le volet parmi 150 leaders de 25 à 50 ans ciblés au départ sur l’ensemble du continent africain, de Gaborone au Botswana à Dakar au Sénégal en passant par Abidjan, Bamako, Niamey, Kigali, Khartoum et Dar-Es-Salam. Ils sont deux hommes et trois femmes. Ils ont pour noms Seydou Kéita dit Seydoublen, Awa Sylla, Mame Diarra Diop, Adama Wadiou et Raki Thiam.

Les 50 jeunes retenus sont issus de divers secteurs d’activité : finance, assurance, agrobusiness, énergie, science, gouvernance locale, médias, justice, diplomatie, pouvoir et réseau, nouvelles technologies, mines, humanitaire, santé, logistique, mode-art, société civile. Ils sont, entre autres, chefs d’entreprise, hauts cadres de l’administration publique, auto entrepreneurs, bénévoles, passionnés de la nature, stylistes-designers, Community managers, professionnels de médias, militants actifs de la société civile.

Les 5 Nyéléni maliens répondent parfaitement aux 3 critères déterminants mis en avant pour le choix des lauréats, à savoir la qualité de performance, le degré de discrétion et le modèle d’inspiration de ces derniers dans leurs environnements respectifs.

Qui sont-ils ? Que pèsent-ils ?

Après une brillante carrière footballistique, Seydou Kéita alias Seydoublen s’est lancé dans l’agrobusiness

Seydou Kéïta est l’un de ces 50 jeunes leaders africains qui font parler d’eux, en BIEN. L’ancien footballeur international a évolué dans plusieurs clubs notamment au FC Barcelone où il a remporté l’un des rares sextuplés dans l’histoire du football.

Avec les Aigles du Mali, le meilleur joueur junior du monde en 1999, écrit les plus belles pages du football du pays. Malgré des réserves physiques évidentes, celui qui est surnommé affectueusement Seydoublen, choisit le bon moment pour tourner la page de sa riche et palpitante carrière sportive.

Il fait des tours au bercail et se reconvertit dans l’entreprenariat, en mettant en place la société Diogo Awa Kéïta, un complexe agro-industriel implanté à Sanankoroba (30 km de Bamako sur la RN7), et financé sur fonds propres. II s’agit d’une chaine de valeur allant d’une usine de karité, d’une usine d’huile de coton, d’une unité d’huile de palme, d’une usine de savon, d’une usine de bidons et d’une autre dans le domaine de l’aliment-volaille.

Au total, six unités de production pour un investissement colossal de 12 milliards de F CFA. Ce projet complexe intégré créera plus de 1000 emplois directs et indirects Les travaux de construction de l’usine évoluent à la hauteur des attentes.

Seydou, à la fois un visionnaire et patriote, compte participer de façon significative aux efforts de développement économique du Mali, et multiples opportunités à l’étranger ne l’ont pas éloigné de son pays où il allie la fibre citoyenne, l’humanitaire et l’agro-business.

Awa Sylla, l’épouse de l’ancien sélectionneur des Aigles du Mali, Mohamed Magassouba, est journaliste et experte en communication, directrice du magazine Afrika-Muso. Elle débute sa carrière avec la fondation “Le Sénégal qui gagne” lors de la première qualification des Lions de la Téranga au Mondial 2002.

Réputée d’avoir souvent des scoops sur les dirigeants qui font l’actualité au Mali et en Afrique, elle oriente ses efforts sur les premières Dames d’Afrique qu’elle met en valeur et qui lui prêtent une oreille attentive. Dans l’univers implacable des medias, elle se faire une place au soleil, s’affranchit et impose son style. Elle conseille de très grandes personnalités africaines, évoluant dans divers secteurs, à travers son agence de communication. Elle est une star des coulisses lors des grands sommets des Chefs d’Etat et de gouvernement auxquels elle s’est abonnée. Ses conseils qui sont très sollicités font d’elle une femme écoutée qui aime surtout partager son carnet d’adresses avec ses proches.

Mame Diarra Diop est journaliste et écrivaine, diplômée d’une licence de lettres modernes de l’Université Paris IV-Sorbonne, titulaire d’un Master en alternance, spécialisation gestion des medias de l’Ecole de journalisme de Lille (ESJ). Sa carrière force respect et admiration.

Mame Diarra Diop

Mame, comme l’appellent les intimes, s’est hissée sur le plus haut des sommets grâce à son métier. En 2014, elle participe au sommet Etats-Unis-Afrique qui a réuni près d’une cinquantaine de chefs d’Etat africains autour du président Obama à Washington DC.

Dans sa longue expérience de journaliste, elle a collaboré avec des medias internationaux tels que RFI, Afrik.com, et Africa International avant de prendre la direction éditoriale du quotidien d’information en ligne JournalduMali.com de 2010 à 2016, et dirige l’Association des éditeurs et professionnels de la presse en Ligne (Appel-Mali).

A partir de 2016, elle est présentatrice de l’actualité et coordonnatrice de la rédaction de Mikado FM, la Radio des Nations unies. Aujourd’hui, elle se consacre à la formation médias avec son agence, BMC consulting. Ecrivaine, récemment, Mame Diarra Diop a sorti un nouvel ouvrage intitulé : “Retour à Ceuta et Melilla” aux Editions L’Harmattan.

Raki Thiam est une styliste, promotrice de la marque “Leydii” qui signifie terroir en peulh. Férue de tissu Bogolan et de pagnes tissus, l’ingénieure financière de formation veut valoriser les produits locaux à travers ses textiles. Pour elle, la mode n’a de sens que si elle est basée sur des valeurs culturelles ou qu’elle exprime une pensée. Aujourd’hui, à travers les réseaux sociaux, elle s’est faite une place de choix dans le milieu de la mode. Sa page cartonne et suscite des milliers de vues.

Dans la confection de ses tenues, la jeune styliste allie la modernisation et la tradition. La richesse et la beauté de la culture africaine sont les deux piliers sur lesquels Leydii a choisi de fonder sa ligne de couture. Sa touche est reconnue à travers ses subtils mélanges de tissus africains et de textiles occidentaux dont le but est de créer des tenues contemporaines adaptées à toutes circonstances. C’est pourquoi, elle habille des personnalités publiques, des ministres du gouvernement malien, mais également des clients vivant à l’extérieur.

Elle a participé à différents défilés tels que : le Fima (Niger, Maroc), le Masa (Côte d’Ivoire), le Fashion for a cause (Côte d’Ivoire), le Fesma (Bénin), le Mali Mode Show, le Fepac, le Festia, le Festi-Basin, et le Carrefour de la mode (tous au Mali). Ainsi que quelques expositions : l’Afrodyssée (Genève), la Journée internationale du coton organisée par l’Organisation mondiale du commerce (Genève), les Journées du bien-être et de la beauté (Mali), la Febak (Mali).

Adama Wadiou, contrairement à ses compatriotes précités, est un Malien résidant en Suisse. Entrepreneur et business développeur, il a amené beaucoup de projets en Afrique ainsi qu’au Mali. Depuis février 2023, il est le vice-président de la Chambre de commerce Suisse-Mali.

En bon businessman, cet ancien basketteur a investi dans plusieurs projets notamment à Zanzibar en Tanzanie où il est le co-investisseur du restaurant Le Dace depuis septembre 2022.

En 2019, il s’associe à son ami congolais Clovis Kinouani pour changer désormais les codes d’un écosystème digital à la traine en Afrique. Le tandem réfléchit et lance Afrootouch, une nouvelle start-up franco-africaine dont le siège est à Paris. Wadiou est aussi gestionnaire d’actifs Independent spécialisé dans les solutions de gestion de fortune sur mesure et les services de family office. Depuis plus de 4 ans, il est le partenaire du directeur général d’Iseco, une société spécialisée en isolation et dans la gestion d’économie d’énergie qui opère à Montpellier, en France.               

El Hadj A.B. HAIDARA

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