Ce jeune ingénieur est, en fait un as de la conception mécanique. Il conquiert en 2013 le diplôme d’ingénieur spécialisé dans ce domaine. Un diplôme de l’Ecole Nationale d’Ingénieurs du Mali (ENI), obtenu après un diplôme de technicien industriel du Lycée Technique de Bohican (LYTEB, Bénin) et un BAC (Série Sciences Exactes) de l’Institut Universitaire de Technologie de Lokossa (Bénin).
Il intègre en septembre 2013 le Centre de Formation en Entrepreneuriat Agricole de Baguineda (CFEAB), en qualité de stagiaire puis de responsable de la section fabrication – réparation. A peine arrivé au Centre de Baguineda, notre jeune ingénieur commencera à mettre au point de nouveaux produits, tels la plateforme pour le traitement du karité (décortiqueuse et broyeur), la batteuse de riz, celle de maïs, la décortiqueuse de riz, le broyeur mélangeur intégré (BMI) d’aliments pour volaille…
Il vient d’ajouter deux autres machines à son tableau de chasse: le moulin à purée de tomate et la granuleuse d’aliments pour lapin et poisson. A côté de ce travail d’innovation, Marin, une fois au CFEAB, a procédé au test de machines déjà fabriquées par le Centre, dont certaines ont fait l’objet de modifications et d’autres de simples réglages, à l’image de la batteuse Bamba de maïs, du semoir et de la herse…
Marin poussera le sens de l’innovation jusqu’à s’aventurer hors du terrain classique du machinisme agricole en inventant… une machine à laver artisanale, qui est en phase d’amélioration et qui promet de réduire, de façon significative, la pénibilité du travail des femmes s’agissant de la corvée de lessive.
Quant aux matériels agricoles mis au point, leur importance n’est plus à démontrer dans la mécanisation de l’agriculture malienne, si tant est qu’on veut faire de ce secteur la locomotive du décollage économique du Mali. Ces équipements permettront de faire de substantielles économies de devises, d’autant que notre jeune ingénieur dit ne pas badiner avec la qualité bien que ces équipements soient très abordables pour ce qui est du prix. Sans compter la création d’emplois en aval. A 26 ans, Marin Awignan ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Il nourrit beaucoup d’ambitions pour le Centre de Baguineda, comme, en particulier, aider à en faire un Centre de recherche – développement. Avec le recul, on peut affirmer sans risque de se tromper que le Président de l’AJA-Mali, Souleymane Sarr, dont le Centre de Formation en Entrepreneuriat Agricole de Baguineda relève, a eu la main plutôt heureuse en engageant Marin Awignan. Le rêve secret de ce dernier est d’acquérir… la nationalité malienne.
Les jeunes Maliens, au lieu de perdre leur temps autour de l’interminable partie de thé, en faisant et en refaisant le monde, au cas où ils n’importunent pas le sort, devraient s’inspirer de l’exemple de Marin Awignan. L’Etat, de son côté, au nom de son devoir régalien, doit se faire un point d’honneur à soutenir ceux qui cherchent à s’échapper de la fatalité et de la facilité en empruntant le chemin de la rigueur et de la combativité, qui mène à la réussite et au bonheur.
Célibataire sans enfant, Marin meuble ses loisirs par la promenade et la musique.
Yaya Sidibé
Courage.
Que le bon Dieu t’aide.
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