Coup de sang dans la commune rurale du Mandé. La jeunesse a rangé les déclarations apaisantes et multiplié les critiques. Le jeu de chaises musicales à la tête de la commune est rejeté au cri de « ni Mamourou ni Kélépily ». Les appels à la mise en place d’une nouvelle équipe se sont multipliés, de même que les démarches faites auprès des plus hautes autorités de la transition demeurées improductives.
Kélépily évincé, à la suite d’une bataille judiciaire, de la tête de l’autorité intérimaire au profit de son adversaire Mamourou Keïta qu’il avait au préalable détrôné, a rechigné procéder à la passation de service.
La jeunesse écartelée entre ces deux dinosaures de la politique locale a joué à l’union sacrée autour de la mise en place d’une nouvelle équipe dirigeante excluant ces deux personnalités, en attendant l’organisation des élections communales. « Qu’ils retournent à leur base et se préparent à affronter les futures électorales ! » a tranché Oumar Keïta, un des initiateurs du mouvement de protestation.
En attendant, la mobilisation n’a pas faibli. Régulièrement un rassemblement est organisé dans tel ou tel village de la commune. Les colombes qui jusqu’au présent ont eu les coudées franches risque à la longue de se faire doubler par les faucons qui ont soif d’en découdre en érigeant des barricades sur les voies et en enflammant les pneus, seuls moyens selon eux de se faire prendre au sérieux.
