CNJ Mali : « Nous allons très prochainement occuper nos bureaux », nouveau président, Oumar Maiga

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A la tête du Conseil national des jeunes du Mali trône majestueusement un jeune. Oumar Maïga qu’il s’appelle se veut rénovateur, homme du changement. Mais le nouveau président, contesté lui aussi, pense qu’il est l’homme de la situation et appelle la jeunesse malienne à l’union. Toute chose dont a besoin l’armée du Mali en vue de la reconquête très prochaine des zones sous contrôle rebelle. Entretien !

A droite, Oumar Maïga, président du bureau de la dissidence de mai dernier. La fin de la crise au CNJ n’est pas pour demain

Monsieur le président, comment expliquez-vous les troubles qui règnent au sein du CNJ ?

Tout ce qui  s’est passé est parti d’un constat. L’immobilisme du bureau sortant, l’amateurisme et la corruption au sein du même bureau en sont les principales raisons. Nous nous sommes érigés en  comité de crise au sein du Conseil national de la jeunesse du Mali et c’est cette commission de crise qui a procédé au renouvellement du bureau en convoquant un congrès extraordinaire, qui a enregistré la participation des délégués de toutes les régions. J’ai été choisi par cette commission de crise pour un mandat de trois ans. Mandat qui prendra fin le 19 mai 2015. On a été, dans le temps, appelé par le département de tutelle pour essayer de parler de ce problème. Mais en vain. Et depuis mon investiture, j’ai eu à dire que nous sommes un bureau inclusif, prêt à accueillir toute personne capable de nous aider à relever les défis que nous nous sommes lancés.

Monsieur le président, lors de votre dernière rencontre avec la presse, vous disiez que votre bureau que vous qualifiez de légitime, reprendra très prochainement sa place au siège du Cnj. Est-ce à dire que le jeu est fait et qu’il n’ya plus problème ? 

Bien sûr. Je tiens à dire à haute et intelligible voix que nous sommes un bureau légitime et reconnu. Pour être membre du Cnj, il faut être âgé de 18 à 35 ans révolus. Cela n’a pas été le cas à Tombouctou, au congrès électif du Cnj. Tout s’est passé là-bas, sauf un congrès. Les mandats des délégués étaient remis à un candidat pour distribution dans les différentes régions et cercles. Toute chose qui est va à l’encontre des textes du Cnj. Et ce n’est pas la direction nationale de la jeunesse qui valide le congrès, mais plutôt à la commission d’organisation de le valider. En plus, pour qu’un congrès soit validé, il faut que le bilan moral et financier soit présenté ! Cela n’avait pas été fait. Alors, nous jeunes du Mali, nous avons décidé de mettre en place un nouveau bureau. Nous avons fait comprendre aux membres du bureau sortant qu’il est grand temps qu’ils laissent l’affaire des jeunes aux jeunes, tout en prenant en main nos responsabilités. On avait quand même tenté une médiation qui était pilotée par le directeur national de jeunesse, Drissa Guindo, qui est, il faut le dire, le chef de tous ces montages. Aujourd’hui, il est très important que ce cas soit pris en compte avec la plus grande clarté. Et très prochainement avec les documents que nous avons en notre possession, nous allons les publier pour montrer qui est ce Drissa Guindo, qui est à la base de cette division.

Le Cnj même, en tant que structure de base des jeunes, est méconnu par la majeure partie des jeunes. Que comptez-vous faire pour vendre mieux l’image du conseil ?

Effectivement, faire connaître le Cnj est très important dans notre programme d’activités. Aujourd’hui, la majeure partie des jeunes n’arrivent à définir le Cnj. C’est vraiment une de nos priorités. Montrer à la jeunesse malienne qu’est-ce-que le Cnj, quelles sont ses missions, quel rôle peut jouer le Cnj. Concrètement, c’est un des points essentiels de notre projet d’action. Et nous comptons à travers les séminaires former des jeunes dans ce cadre-là.

Le mot de la fin…

J’appelle l’ensemble de la jeunesse malienne à l’union pour sortir le Mali de cette crise. Mais aujourd’hui, il est important de signaler qu’il y a tergiversation à différents niveaux : chez les politiques et chez les jeunes. La jeunesse, parce que, cette jeunesse n’a  pu défendre les causes du peuple. Car, elle représente la majorité de ce peuple. J’ai toujours dit aussi qu’il est primordial d’aller à une concertation nationale et qu’ensemble on décide de la destinée de notre pays. Ce ne seront pas les autres qui viendront faire ce travail à notre place. Par ailleurs, j’invite l’ensemble de population à l’union et à la grande mobilisation derrière l’armée nationale, qui a aujourd’hui besoin d’être soutenue moralement pour aller libérer les régions du nord du pays.

Dramane Dembélé

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4 COMMENTAIRES

  1. Le CNJ a des structures à tous les niveau,régionals et local.Quel conseil régional et quel conseil local vous avez contacté si ce n’est ceux de Bamako qui ne représentent même pas 1/3 de membres.
    Vous appelez à l’union après avoir profité de la situation de crise.
    J’étais à toubouctou au congrès mais qui de vous à parlé d’âge labà.
    Que des opportunistes réunis incapables de dire non au bon moment.
    Si votre bureau est légitime,allez représenter le Mali au niveau international.
    Félicitations à mon cher Alioune Gueye et chapeau à Abdoulaye Toure pour la Panafricaine ils ont porté haut notre drapeau

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