Dans le Mali d’aujourd’hui, il y a deux hommes très dangereux qui menacent la quiétude et le vivre ensemble des maliens, puisqu’agissant toujours selon les besoins de leur ventre et non par la raison. Deux hommes qui constituent donc une menace pour la jeunesse malienne. Pendant que les autres se battent pour baliser les fondements du Mali nouveau, eux ils se battent pour avoir des sièges au sein du CNT (Conseil National de Transition) dont le format et la composition, tel que voulu par les autorités de transition, viennent d’être rejetés en bloc par l’ensemble de la classe politique !
Le premier, Issa Kaou Djim, est connu pour avoir trahi les siens pour des strapontins et il continue, dans une sorte d’autodérision, avec ses méthodes de voyou, toujours pour le même but : avoir de quoi se mettre sous la dent, habitué qu’il est de l’appât du gain facile (il était tout temps, soit dans les bureaux de nombre de ministres d’IBK, soit dans leurs domiciles, pour ses « nasôgôn » ou pour les escroquer au nom de son mentor de beau-père). Son point de presse du mardi est à inscrire dans ce registre. Si bien que beaucoup de gens se demandent encore sur l’opportunité de la tenue d’un tel point de presse, tant rien de mieux n’y a été dit !
Lui-même et sbires disaient qu’il s’agissait de communiquer le plan de
structuration de la CMAS sur l’ensemble du territoire national, mais aussi de réaffirmer son soutien aux autorités pour une transition réussie. Ironie du sort, esseulé, le commerce n’étant plus prospère pour lui comme par le passé, Issa Kaou Djim se chercherait aujourd’hui des partenaires, en vain, d’où son appel de pied à tous les groupements et associations politiques, désireux de se rejoindre à lui dans ses manœuvres. Sauf qu’il lui faudra désormais ouvrir les yeux, car aucun groupement politique sérieux, pas même une personne censée jouir de toutes ses facultés mentales, ne souhaiterait se joindre à quelqu’un ou à un mouvement comme la CMAS, devenue une officine d’escroquerie et de business pour lui et son beau-père !
Le coordinateur général de la CMAS, Issa Kaou Djim, comme nous l’avons déjà dit dans ses colonnes, veut donc écrire l’histoire à sa manière, en faisant de ses diatribes contre les acteurs politiques, et particulièrement ceux du M5-RFP, un escalier pour bénéficier de dividendes indus. Une manière abjecte pour un homme qui n’a que sa bouche comme principale arme, puisque complètement dépourvu de d’intelligence et de morale… En somme, un homme immature en quête de prébende !
Ayant vu que ses agitations stériles ne servent à rien dans sa tentative de diabolisation du M5-RFP, les responsables de ce mouvement bénéficiant encore et toujours de la confiance des maliens qui ont vu leur victoire volée par une soldatesque qui peine à tracer une voie pour le Mali, malgré la nouvelle architecture institutionnelle taillée sur mesure sur fond de trahison, Issa Kaou Djim décide de tomber dans des diatribes. Le but est de se faire une place au sein du CNT. « La CMAS est prête à accompagner la transition à travers sa participation au Conseil national de la Transition qui sera mis en place… », avait-il fait savoir lors d’une précédente sortie.
Comme on le voit, toutes les agitations jusqu’ici observées chez le coordinateur de la CMAS, avec l’onction de son parrain, subitement et curieusement devenu amorphe, c’est juste pour avoir de quoi se mettre sous la dent. Après des maroquins au gouvernement de transition, l’objectif Dicko-Djim est de pouvoir placer nombreux de leurs compères au sein du Conseil National de la Transition ! Une offense aux victimes des événements des 10, 11 et 12 juillet 2020 qu’on snobe et qu’on feigne défendre. Une chose est claire, tôt ou tard la vérité triomphera, et les maliens sauront qui est qui dans ce pays… Pas de doute possible là-dessus !
Le second, à savoir Aboubacar Sidiki Fomba, est lui aussi un grand abonné dans des déclarations spectaculaires, une manière pour lui de survivre dans le grand marigot politique où il ne représente que l’ombre de lui-même. La preuve, on ne semblait pas si bien dire l’autre jour, pour ce qui concerne la clé de répartition du Conseil National de Transition (CNT), en écrivant : « En définitive, il y aura certes des preneurs pour ces postes, mais il reste évident qu’aucune organisation sérieuse, politique ou associative, ne courberait l’échine devant les militaires de Kati, venus sur la scène politique pour le confort du palais, loin de leur vocation première, à l’heure où le pays entier brûle sous le coup de boutoir des terroristes » !
Si les acteurs politiques n’ont pas attendu trop longtemps pour réagir à cet acte de forfaiture de l’équipe de transition qu’ils ont unanimement rejeté, quelques micro-partis, incapables de faire des résultats dans les urnes, bondissent, comme des chiens affamés, sur l’occasion… Un des chefs de ces micro-partis, en la personne de Aboubacar Sidiki Fomba, s’est découvert des qualités d’un vrai maitre-sorcier en trouvant, au nom du groupement politique FPR-Mali (Forces Patriotiques pour la Refondation du Mali), de quoi féliciter les autorités de transition pour ce qu’il qualifie de « bonne foi » visant à permettre à un grand nombre du peuple malien à parler de leurs préoccupations au sein du conseil national de transition.
« Les FPR-Mali félicitent les autorités de la transition de la signature du décret fixant la clé de répartition des sièges du CNT. Pour les FPR-Mali, cette clé de répartition montre la bonne foi des autorités de la transition à permettre à un grand nombre du peuple malien à parler de leurs préoccupations au sein du conseil national de transition. Cette clé de répartition fait état de 22 sièges soit 18% pour des représentants des forces de défense et de sécurité et 99 sièges soit 82% pour les civils prouvant à suffisance la volonté des autorités à une participation massive des populations civiles au conseil national de la transition CNT.
Pour les FPR-Mali, cette clé donne plus de faveur aux politiques qu’aux forces armées et sécurité avec 65 % pour les politiques et leurs marges de manœuvre, soit 81 siège, et 18% pour les forces de défense et de sécurité, soit 22 sièges, suivies des forces sociales sensées être neutres qui totalisent 21 sièges, soit 17%, composées des faîtières de la presse, des organisations de défense de droit de l’homme, des autorités traditionnelles et des représentations consulaires. Pour les FPR-Mali, les forces de défense et de sécurité, comprenant les militaires, les gendarmes, la protection civile, la police, les douaniers, les eaux et forêts, les surveillants de prisons, sont aussi une composante hétéroclite.
Aussi, le CNT, à la différence de l’assemblée nationale, se propose de donner la parole à toutes les composantes afin de participer à l’exécution correcte de la feuille de route par le gouvernement de transition, du vote et de proposition de lois en plus du contrôle de l’action gouvernementale conformément à l’esprit de la feuille de route. Ainsi, compte tenu de la profondeur de la crise et des enjeux de la refondation, le débat au sein du CNT est populaire, social, économique, culturel, administratif et politique nécessitant la participation du peuple dans la diversité de ses composantes.
Compte tenu de toutes ces réalités, les FPR-Mali ont décidé de participer et de porter des candidatures au compte des groupements politiques pour le CNT afin d’apporter leur contribution. Les FPR-Mali invitent l’ensemble des forces vives du Mali à se mettre ensemble pour la réussite de la mise en place de ce conseil national de transition qui est essentiel pour le bon fonctionnement de cette transition politique. Les FPR-Mali respectent l’appréciation des uns et des autres par rapport à cette clé de répartition et les appellent à l’union sacrée autour de cette transition politique pour un nouveau départ de notre chère patrie ».
Un vrai travail de sorcellerie qui cache mal la course à l’alimentaire des responsables qui animent ce groupement politique non-représentatif de la classe politique malienne, tout comme l’autre et son beau-père, et uniquement pour le confort de leur tube digestif.
La Rédaction de la Voie