Invités à prendre part à une rencontre sur les questions brûlantes de l’heure : Les partis politiques boudent le ‘’Collectif plus jamais ça’’ et l’association ‘‘Faso Dewn’’

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Invités à prendre part aux débats sur les questions brûlantes de l’heure notamment la mise en place des autorités intérimaires, le projet de révision constitutionnelle… les partis politiques, majorité comme opposition,  n’ont pas répondu à l’appel du  ‘’Collectif Plus Jamais ça’’ et  de l’association ‘’Faso Denw’’. C’était le samedi 4 mars dernier à la Maison des Jeunes.

Se prononçant sur cette attitude des acteurs politiques (majorité comme opposition), les  organisateurs de la conférence ont indiqué que les partis invités ont décidé de boycotter cette rencontre. Car selon eux, ils ne souhaitent pas se prononcer sur les différentes préoccupations de l’heure, notamment les difficultés dans la mise en place des autorités intérimaires et la révision constitutionnelle.

« Nous n’avons pas d’autres explications par rapport à leur comportement », a déclaré Kassim Fomba, membre du collectif  ‘’Plus Jamais ça’’.

Joint au téléphone, Sory Ibrahima Traoré, secrétaire général du parti ADP-Maliba  nous a indiqué que c’est plutôt une question de priorité. « Nous avons certes été invités mais nous ne pouvions pas être présents parce que nous avions autre chose à faire », dit-il. Avant d’ajouter que  « la société civile a ses priorités et nous les politiques, avons les nôtres aussi ».

L’URD, principal parti de l’opposition et  censée représenter  l’opposition a aussi brillé par son absence à cet évènement. Au niveau de ce parti, le discours est le même. Là, on va même jusqu’à dire que c’est un faux débat.

Même les partis de la majorité n’ont pas répondu présent à l’invitation des organisateurs.

« La majorité présidentielle, une fois de plus, a décidé de ne pas se prêter à nos questions.  Or le vieux Niang du RPM nous avait bien donné l’assurance que son parti  va réponde présent à l’invitation », affirme un autre membre du collectif.

Ainsi, en l’absence des représentants des partis politiques, la conférence a finalement eu lieu entre les membres des deux associations en plus de ceux d’autres organisations de la société  civile qui ont fait le déplacement.

« Nous les avons prévenus une semaine à l’avance. A priori, ils étaient tous censés être présents, mais nous n’avons vu personne. Il  n’y a même pas eu un coup de fil », regrette Bandiougou Kourouma, président du collectif. Pour lui, la classe politique ne respecte pas la société civile, sinon elle n’aurait pas manqué ce rendez vous.

Face à cette situation, le collectif compte organiser  deux autres rencontres durant ce mois de Mars : une pour le 8 mars  à l’occasion de la Journée Internationale de la Femme et l’autre prévue le 26 mars à l’occasion de la journée des Martyrs.

Souleymane Birama Minta

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