Intoxication alimentaire:L’huile frelatée fait des victimes à Sikasso

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Les minis huileries de la 3ème région continue de faire des victimes. Plus 130 personnes viennent de faire les frais à Koutiala après avoir consommé de l’huile contenant des produits toxiques. 

Du Gossipel (un produit cancérigène) en passant par d’autres produits toxique, tout est présent dans les huiles produites par les minis huileries  dans la région de Sikasso.  Sans que les autorités ne lèvent le petit doit.

Le Kénédougou est par excellence le site des minis huileries du Mali. Elle compte en son sein plus d’une vingtaine. Ces unités de production d’huile inondent les marchés locaux avec du poison.
Malgré, les rumeurs sur la qualité de l’huile provenant de ces minis huileries, les promoteurs continuent à produire. Et aucune enquête, jusque-là, n’a été encore menée par les autorités compétentes pour mettre fin à cette mauvaise pratique.

La suite est connue : Le dimanche 14 août dernier, plus de 130 personnes ont été admis au service des urgences du centre de santé de référence de Koutiala après avoir consommés des aliments contaminés par de l’huile frelatée.

Selon les explications, un inconnu en provenance de Bougouni s’est introduit dans le marché de Koutiala avec une quantité importante d’huile frelatée qu’il a vendu à des détaillants. Le goût du lucre aidant, l’homme a pu liquider une quarantaine de litre aux commerçants de Koutiala. Les vendeuses de beignets à leur tour ont bondi sur l’aubaine. Tout comme certains hôteliers.
La même nuit, après la rupture du jeun, plus de 130 personnes qui ont consommé ces aliments contaminés ont été hospitalisées dans le centre de santé de référence de la ville.

Actuellement rien n’a filtré de cette enquête. Par ailleurs, selon une enquête en 2008, les huileries de la région de Sikasso ne remplissent pas les conditions normales d’hygiènes et de sécurité alimentaire.
La plupart de ces minis huileries n’ont pas de matériel en inox. Pire, il y a la présence du gossipel dans ces huiles. Conséquence : les marchés du pays sont inondés d’huile frelatée.

En tout état de cause, il revient à l’Etat de prendre toutes les dispositions nécessaires pour éviter une éventuelle hécatombe. Car, la santé du peuple vaut mieux que la richesse d’une poignée d’individus.

Oumar Diakité

 

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