Les importateurs de poulet au Mali broient du noir. Victimes dans un premier temps de l’arrêté ministériel 1651 qui interdit l’importation du poulet à cause de la grippe aviaire, et ensuite de celui 1652 qui donne la priorité à la production locale du poulet, ils demandent aux autorités l’annulation de la mesure.
Ce cri de cœur a été lancé le dimanche 29 janvier 2017 au papillon des sports du stade Omnisport par le collectif des importateurs du poulet au cours de leur assemblée générale de la mise en place d’un bureau. Cette cérémonie a été l’occasion pour le collectif d’évoquer les difficultés auxquelles ils sont confrontés dans l’exercice de leur travail.
Selon les membres du collectif, depuis quelques années, le gouvernement du Mali a pris un arrêté ministériel N°1651 interdisant l’importation de poulet à cause de la grippe aviaire et ensuite, celui N°1652 donnant la priorité à la production locale du poulet. Depuis l’application de ces différentes mesures, disent-ils, les importateurs sont confrontés aux difficultés financières. Ils disent être victimes chaque fois de la saisine de leur produit par la direction nationale du commerce et de la concurrence, les services d’hygiènes, la douane, la police et la gendarmerie.
Aux dires de Moulaye Yattasaye, membre du collectif, ces mesures du gouvernement violent l’accord de l’organisation mondiale du commerce qui stipule que le Mali peut importer et exporter ses produits dans tous les pays membres de cette organisation. Selon lui, les poussins sont importés d’autres pays, «pourquoi on interdit l’importation du poulet ? Nous allons nous organiser pour mettre en place une association pour défendre nos intérêts. Nous ne savons rien faire que ce travail. Nous n’allons pas laisser les gens interdire notre travail à cause de leurs intérêts. Nous demandons aux autorités d’annuler la mesure d’interdiction pour que nous puissions continuer à importer le poulet au Mali. La production locale ne peut pas couvrir même la ville de Bamako pendant un mois», a déclaré Moulaye Yattasaye.
Diango COULIBALY