Interdiction des véhicules non immatriculés à la circulation : Faut-il des plaques spéciales pour certains corps ?

0

Voyage présidentiel : Pour la première fois IBK passe 14 jours au pays

« A compter du lundi 16 mars, la circulation des véhicules non immatriculés est interdite sur l’ensemble du territoire malien de jour comme de nuit », en disposait le communiqué lu par le porte-parole du gouvernement, le ministre Choguel Kokalla Maïga.

Malgré l’entrée en vigueur de cette mesure, ces nombreux véhicules non immatriculés portant des numéros CH qui constituent un danger permanent pour la sécurité des paisibles citoyens continuent à circuler de jour comme de nuit. Depuis le lundi 16 mars, hormis quelques cas isolés de véhicules appartenant à des pauvres citoyens immobilisés par les agents de la circulation routière comme cela à toujours été le cas bien avant la prise de la présente décision, les propriétaires de l’essentiel du lot de  ces véhicules de mention ‘’CH’’ ne sont nullement inquiétés.

Comment une décision prise au plus haut sommet de l’Etat soit sans effet ? Les raisons sont connues de tous. Ces véhicules appartiennent aux porteurs d’uniforme, aux membres de la famille judiciaires et/ou des véhicules de l’Etat. Comme si ceux-ci ne peuvent pas constituer un danger pour la bonne sécurité.

La question de véhicules non immatriculés a toujours fait débat dans notre pays avec des opérations coup de poing sans jamais atténuer le phénomène. L’on prend des mesures sans prendre toutes les dispositions requises à ce effet. Pourtant, ce ne sont pas des politiques qui manquent à l’Etat pour que tout engin soumis à la circulation, quelque soit son statut ou son appartenance, obéisse à la règle d’immatriculation qui n’a pas d’autre but que de sécuriser nos populations. Pour que le citoyen prenne la règle d’immatriculation au sérieux, il faudra que l’Etat s’engage à imposer à tous sans complaisance aucune. Pour être plus efficace, en accordant un  quelconque délai nécessaire pour vulgariser la mesure et permettre à tout citoyen de se mettre en règle.

En dehors même de la menace terroriste qui plane sur notre territoire, l’idée qui a toujours été derrière la plaque d’immatriculation réglementaire d’un véhicule réside d’un postulat. En effet, chaque fois au service de contrôle, l’immatriculation permet de  savoir à qui appartient le véhicule, de telle manière qu’on ne puisse l’utiliser pour commettre un forfait, et lorsque c’est le cas, qu’on puisse savoir qui l’a utilisé. Dans le contexte actuel de notre pays en proie au terrorisme et à l’incivisme généralisé de toute catégorie socioprofessionnelle, il faut que l’Etat se décide rigoureusement de faire en sorte que plus aucun véhicule ne puisse circuler sans plaque ou avec des plaques fantaisistes. Sinon, instaurer une immatriculation spéciale pour les porteurs d’uniforme et certains occupants des postes de privilège, comme les membres de la famille judiciaire. C’est en ce moment que la mesure vaudra tout son pesant d’or.

 

Daniel KOURIBA

Commentaires via Facebook :