51 Organisations de défense de droits humains et associations de victimes ont condamné, dans une déclaration commune, le vendredi 07 décembre dernier, la décision du régime IBK d’interdire dans certaines zones et certains lieux dans la capitale malienne des manifestations et réunions publiques au nom de l’instauration de l’état d’urgence. Elles dénoncent le « mépris des droits constitutionnels et le recul de la démocratie » au Mali.
Le régime IBK fait encore parler de lui en ce qui concerne les violations des droits constitutionnels. L’arrêté n°57/GDB.CAB du 04 décembre 2018 du gouverneur du district de Bamako suscite des réactions partout. En dehors des acteurs politiques, 51 organisations de défense des droits humains et associations de victimes dont l’Action Citoyenne pour la Promotion des Droits Humains-ACPDH , l’Association Femmes Leadership et Développement Durable-AFLED, l’Aide au Développement Durable de Kidal-ONG ADD , l’Alliance pour refonder la Gouvernance en Afrique-ARGA Mali, l’Amnesty International-AI Mali, l’Association des femmes africaines pour la recherche et le développement – AFARD-Mali, l’Association pour le Progrès et la Défense des Droits des Femmes-APDF, l’Association DEME-SO, l’Association des Juristes Maliennes-AJM, l’Association Malienne des Droits de l’Homme-AMDH, l’Association pour le Développement des Initiatives Locales- ADIL Mali,…disent non à cette décision du gouverneur de Bamako qu’elles qualifient de violation flagrante de la Constitution malienne et des engagements internationaux du Mali.
Pour ces organisations signataires de cette déclaration commune, cet arrêté est un acte gravissime attentatoire aux libertés de réunion, d’expression et de manifestation consacrées à « l’article 5 » de la constitution du Mali et à « l’article 20 de la déclaration Universelle des droits de l’Homme » qui prévoient le droit à la réunion et association pacifique. Elles estiment même que l’invocation de l’instauration de l’état d’urgence décrété en 2015 pour interdire de telles manifestations pacifiques, constitue une mesure « disproportionnée »par rapport à des droits fondamentaux. « Cet acte est de nature à mettre en péril la démocratie malienne chèrement acquise en 1991 au prix du sang », ont-elles signé.
Face à cette décision du gouvernement malien qu’elles qualifient de velléité de porter « un coup dur » aux libertés fondamentales et à la démocratie, les défenseurs de droits humains et les victimes ont pris pour témoins l’opinion nationale et internationale.
Les 51 organisations déplorent les différentes violations
Les organisations signataires affirment être préoccupées par les atteintes récurrentes aux libertés de presse, d’expression et de manifestation sous le couvert de l’état d’urgence appliqué de façon discriminatoire et sélective. « Nos organisations regrettent en particulier qu’au lieu d’apporter des réponses adéquates, de se montrer ouvert au dialogue face à la contestation sociale actuelle et aux revendications légitimes, le Gouvernement multiplie les réactions, réformes et décisions impopulaires, illégitimes, voire illégales à certains égards » crachent-elles comme vérité au gouvernement SBM.
Avant de terminer, ces 51 organisations qui marcheront demain, mardi 11 décembre, ont invité le président IBK et son Premier ministre à engager le dialogue avec toutes les forces vives de la nation, notamment la société civile, les syndicats et les partis politiques de tous bords dans un souci d’apaisement.
Boureima Guindo
A Paris surtout aux Champs-Elysées, ils ont interdit TOUT rassemblement de manifs de gilets Jaunes !
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