Interdiction de cortège en période d’état d’urgence : La population appelée au respect de la loi

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L’état d’urgence décrété par le président de la République par intérim, le 11 janvier 2013 et prorogé jusqu’à 3 mois, ne semble pas être pris au sérieux par les habitants de Bamako. Il est temps que les responsables en charge de l’application des sanctions prennent leurs responsabilités pour faire respecter les règles.

Depuis le 11 janvier 2013, le président de la République par intérim, Pr Dioncounda Traoré, a décrété l’état d’urgence pour montrer que le pays est en guerre. Mais comme dirait un adage de chez nous, «l’habitude est une seconde nature».
En effet, nous constatons que chaque jeudi et dimanche, les manifestations pour la célébration des mariages civiles et religieux provoquent des attroupements dans les mairies et les cortèges s’étirent bruyamment dans les rues, malgré la mise en vigueur de l’état d’urgence dans le pays. Alors que dans le but d’informer et de sensibiliser la population de Bamako, plusieurs communiqués ont été publiés et des débats organisés en ce sens.  Mais bon nombre de personnes font comme si elles ne se sentent pas concernées par cet état d’urgence.
L’on se demande alors pourquoi les Bamakois ne parviennent pas à respecter les règles de comportement pendant l’état d’urgence. Est-ce par méconnaissance, ignorance, inconscience où incivisme?  Il y a vraiment de quoi se poser ces questions car malgré tout ce qui a été fait en terme d’information et de sensibilisation par le gouvernement et les mairies, certaines personnes continuent de provoquer des attroupements pour un oui ou un non et de faire des cortèges rien que pour célébrer des mariages.
Pourtant, on se rappelle encore que beaucoup de mairies de la commune urbaine de Bamako ont fait des communiqués en ce sens. A cet effet, l’Arrêté n°0004 MCIV- BKO-SG du maire de la Commune IV déclare bien en son article premier, «qu’en vue de rendre opérationnel l’état d’urgence décrété par le Gouvernement sur toute l’étendue du territoire communal, il est interdit toutes manifestations publiques, tous cortèges et autres occupations festives sur la voie publique jusqu’à nouvel ordre». Mais les cortèges continuent à perturber la circulation et les regroupements continuent de se faire parce qu’il n’y a pire sourd que celui qui refuse d’entendre. Il appartient aux autorités publiques de prendre leurs responsabilités.
Seydou Oumar N’DIAYE       

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