C’est sur un passage de témoin du président sortant Mamadou Sinsi Coulibaly à M. Yacouba Katilé se sont déroulés les travaux des 80 et 81èmes sessions de l’Institut National de Prévoyance Sociale (INPS), pour un mandat de deux ans. C’était le vendredi dernier dans la salle des réunions de la direction de l’Institut.
Revue en hausse, par rapport celui de 2015, le budget 2016 est arrêté en recettes à 130 180 590 000 F CFA et en dépenses à 119 583 469 621 F CFA avec un solde d’exploitation prévisionnel de 10 597 120 379 F CFA. Ainsi, classées en trois (03) grandes catégories, les dépenses de l’Inps et les reversements sont constituées en dépenses techniques. D’un taux de 70%, celles-ci concernent les pensions de retraite. Quant aux reversements effectués à l’ANPE et à la CANAM, elles sont respectivement de 5 073 000 000 F CFA et 15 638 000 000 F CFA.
Le budget 2016 est adopté pour faire face à un plan stratégique qui trace les axes et définit les activités de l’Institut. Ce plan devrait permettre à l’Inps d’assurer à partir des ressources suffisantes et stables, le service régulier et à échéance des prestations sociales, servant à l’épanouissement de son personnel. Il s’agit aussi par ce plan de contribuer à une croissance durable de l’économie nationale. Celui-ci renferme des axes stratégiques à savoir : la réalisation de l’équilibre des régimes ; l’amélioration de la qualité des prestations servies ; l’adaptation des structures de l’Institut à ses missions ; le développement et la motivation du personnel ; la poursuite de l’information et l’amélioration de la communication. Egalement, ce budget a été élaboré en tenant compte des prévisions de taux de croissance de l’économie nationale et les perspectives d’augmentation des emplois et des revenus par secteurs clés. Ces secteurs sont : les mines, l’énergie, les télécommunications, l’industrie, les banques etc…
A titre de rappel, la loi N0 99-047 du 28 décembre 1999 a été adoptée pour élargir la couverture des risques sociaux à une grande majorité de la population. Celle-ci a institué l’assurance volontaire à certains régimes de prévoyance sociale gérés par l’ Inps. C’est dans les mêmes veines que l’Institut offre aux travailleurs non-salariés des professions libérales, artisanales, industrielles et commerciales, ainsi qu’aux travailleurs indépendants, un régime d’assurance volontaire. Aussi, le régime d’Assurance Maladie Obligatoire (AMO) a été institué par la loi N0 09-015 du 26 juin 2009. De ce fait, l’Amo est devenu un organisme gestionnaire délégué de l’Inps, ainsi que la Caisse Malienne de Sécurité Sociale (CMSS). C’est pourquoi, la Canam en tant que structure assurant la mise en œuvre de l’Amo a délégué certaines de ses compétences à l’Inps. Il s’agit de l’affiliation de l’assuré, la gestion des droits, le recouvrement des cotisations de l’Amo, le règlement des prestations de soins etc. Ainsi, au 31 décembre 2015, 75 164 assurés et 181 412 ayants droit ont été immatriculé par l’Inps.
Diakalia M Dembélé