Le gouvernement, à travers l’Institut national de la statistique (Instat), réalisera en 2019, le 5e Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH). Le coût de cette opération de grande envergure est estimé à 19,5 milliards de F CFA.
Pour mobiliser les partenaires à financer le 5e RGPH, le ministère de l’Aménagement du territoire et de la Population envisage d’organiser très prochainement une table-ronde des bailleurs de fonds. Pour ce faire, la représentation du Fonds des Nation unies pour la population (UNFPA) a servi de cadre, le 16 juin 2017, à une réunion préparatoire.
Elle était présidée par le ministre de l’Aménagement du territoire et de la Population, Adama Tiémoko Diarra. Le RGPH est une opération de souveraineté du gouvernement, régi par la loi et mise en œuvre tous les dix ans. Elle représente l’une des actions phares du Schéma directeur de la statistique (SDS).
Pour le chef du département, les résultats de l’opération sont indispensables pour la planification du développement dans tous les secteurs. Depuis l’indépendance, le Mali a eu à réaliser quatre opérations de RGPH, la dernière remonte à 2009. Plus que les précédents, la conduite du 5e RGPH nécessite des moyens humains, matériels et financiers considérables.
Contrairement aux précédentes éditions, le recensement de 2019 aura la particularité d’utiliser les nouvelles technologies pour la collecte, le traitement et l’analyse des données. Aussi, le géo-référencement des lieux habités se fera à l’aide de technologies avancées intégrant les images satellitaires. Lors de la phase de dénombrement, il est prévu l’utilisation de tablettes informatiques pour la saisie et le stockage des données, gage d’une plus grande sécurisation de ces données.
“Ces moyens permettront un gain de temps considérables lors des différentes phases du recensement et amélioreront particulièrement la qualité des analyses”, a expliqué Mme Josiane Yaguibou, représentante résidente de l’UNFPA au Mali.
“Ces innovations concourent à rendre possible la publication des résultats de l’enquête, un mois seulement après les travaux de terrain”, a indiqué le directeur général de l’Instat, Harouna Koné.
A la date d’aujourd’hui, la mobilisation des ressources matérielles et financières représente un défi majeur, auxquelles dépend la réussite de l’opération. Le gouvernement s’y est engagé à contribuer à son financement, via le budget national, à hauteur de 26 % et les 74 % des fonds restant proviendront des contributions des partenaires techniques et financiers, a informé M. Koné.
L’UNFPA et la Banque mondiale ont d’ores et déjà manifesté une volonté d’accompagner le processus mais le gap des fonds à rechercher s’élève encore à 10,8 milliards. D’où l’importance de l’organisation d’une table-ronde pour le financement de l’initiative attendue le mois de juillet.
Cette réunion préparatoire du 16 juin passé était une occasion de présenter aux partenaires la vision stratégique du recensement, l’état actuel des préparatifs ainsi que les besoins de financement.
- D. avec CCOM/Instat