Le commissariat à la Sécurité Alimentaire a tenue, hier mardi, à Bamako sa 20ème session du Comité de Coordination et de Suivi des Politiques et Programmes de Sécurité Alimentaire. La rencontre présidée par le ministre commissaire à la sécurité alimentaire, Edouwane Ag Mohamed Ali, a relevé un gap de 24 249 tonnes de besoins d’assistance alimentaires à rechercher cette année.
Au Mali, le Plan National Réponse des besoins humanitaires 2025 s’est élaboré dans un contexte marqué par la fin des inondations survenues courant 2024. Tel est le premier constat du commissaire chargé des questions de la sécurité Alimentaire. Selon Edouwane Ag Mohamed Ali, les prévisions budgétaires du gouvernement dans le cadre de la mise en œuvre des activités du PNR 2025 s’élèvent à 12,1 milliards FCFA A, soit 11, 7 FCFA au titre du budget de l’Etat et 400 millions FCFA au titre de la contribution de l’UEMOA. Ce budget s’inscrit dans le plan de réponse humanitaire 2025 à rechercher auprès des partenaires techniques et financiers, dont le montant est chiffré 165,3 milliards F CFA.
En matière de reconstitution des stocks et d’assistance alimentaire, le commissaire à la sécurité alimentaire fait état de la reconstituer de la part de l’Etat d’un SNS à 22 700 tonnes, la distribution gratuite dans les communes de 18 960 tonnes à 1 470 114 personnes identifiées en insécurité alimentaire réparties dans 245 019 ménages. En plus, l’Etat procédera en 2025 à 3 740 tonnes de distributions d’urgence ponctuelles. Au regard des besoins élevés et du budget alloué, relève un Gap de 24 249 Tonnes, soit 51.64% des besoins d’assistance alimentaires est à rechercher. Les prévisions clés du PNR 2025 du Mali visent à fournir une assistance adaptée aux personnes en situation alimentaire précaire. Ce programme, selon le commissaire, devrait porter sur des actions concrètes pour répondre aux besoins alimentaires et nutritionnels de manière efficace et durable.
Pour rappel, les résultats de l’exercice du Cadre Harmonisé de novembre 2024 ont révélé que 5 504 691 personnes seront en insécurité alimentaire de la phase 2 à pire, soit 23,39% de la population totale.
Selon le ministre Edouwane Ag Mohamed Ali, la montée en flèche des besoins alimentaires s’explique par les inondations qui ont endeuillé de nombreuses familles en causant des morts et des dégâts dans plusieurs localités du pays. En plus des besoins suscités par les inondations, l’Etat fait face à d’énormes sollicitations venant des populations déplacées et fuyant l’insécurité, dont un grand nombre s’est établi à Bamako et dans d’autres capitales régionales du pays.
SiakaDIAMOUTENE/Maliweb.net