Dans le cadre du projet ‘’sécurité autour des voies urbaines de la commune VI du district de Bamako : cas de la gare routière de Sogoniko’’, l’Alliance des Associations de Jeunesse de la Commune VI (AAJC VI) en partenariat avec l’Association Malienne des Droits de l’Homme (AMDH) et de l’Institut des Etats Unis pour la Paix (USIP) a organisé une causerie débat. C’était le mardi 20 février dans l’enceinte de la gare routière de Sogoniko.
Vol, agression physique, viol, proxénétisme, escroquerie, trafic consommation de stupéfiants, la liste est longue et la situation dangereuse à la gare routière de Sogoniko. Cette situation d’insécurité, qui est devenue un phénomène inquiétant pour les populations de la commune VI, est en train d’avoir un impact négatif sur la vie économique et sociale du quartier de Sogoniko. Ces conséquences touchent de façon directe ou indirecte les usagers, les riverains et de façon générale, toute la population malienne. Car la gare routière (qui reste une porte d’entrée et de sortie) est fréquentée par bon nombre de Maliens.
Le président de l’AAJC VI, Cheick Amalla Mamadou Koné dans son intervention dira que c’est face à cette situation, que son Alliance en partenariat avec l’AMDH et l’Institut des Etats Unis pour la Paix (USIP) a initié un projet dénommé ‘’ sécurité autour des voies urbaines de la Commune VI : cas de la gare routière de Sogoniko’’ qui se situe dans le cadre du programme global de USIP « dialogue sur la justice et la sécurité » (DJS) dans le Sahel et le Maghreb.
« Ce projet vise, par le moyen du dialogue à renforcer les liens de confiance entre Forces de défense et de sécurité et les communautés pour réduire l’insécurité dans cette gare » a-t-il déclaré. Selon lui, entre octobre 2016 et septembre 2017, neuf sessions de dialogue ont été réalisées entre les différentes parties prenantes, qui ont permis d’identifier et de diagnostiquer les phénomènes d’insécurité présents dans la gare routière de Sogoniko, notamment : le banditisme et la consommation des stupéfiants, considérés par les acteurs comme des défis paritaires parmi tant d’autres à relever.
Il dira que ces dialogues ont également permis aux acteurs de proposer des solutions devant être opérationnalisées par les acteurs de la gare à travers des actions concrètes. En ce qui concerne la présente causerie débat, selon lui, elle vise à discuter davantage des phénomènes d’insécurité, ses conséquences et le rôle de chacun dans la résolution du problème afin de susciter une prise de conscience collective.
Enfin, il a évoqué l’engagement pris par l’AMDH et l’USIP pour appuyer les acteurs pour la mise en œuvre de ces actions citoyennes allant dans le sens de la réduction de l’insécurité autour de la gare.
Cette causerie sur la sécurisation de la gare routière de Sogoniko s’est déroulée en présence des autorités coutumières, des forces de l’ordre et de sécurité (police et gendarmerie), du syndicat des transporteurs, de l’association des commerçants détaillants à la gare, de la mairie du district et de la jeunesse de la Commune VI. Qui ont tous promis leur soutien pour la réduction de ce phénomène.
Jean Joseph Konaté