Insalubrité : Le printemps des ordures à Bamako

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Obstruction des voies publiques : Où est passée l’autorité de l’Etat ?
Un tas d’ordures (photo Kayes Infos)

La capitale malienne a vécu un cauchemar la semaine dernière. En effet, mécontentes de la fermeture des dépôts de transit des ordures dans leur quartier, les populations de certaines communes ont formé des tas d’ordures sur les artères principales. C’était leur façon de protester contre le désintérêt que le gouvernement leur réserve.

 

 

Après la grève de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) qui avait paralysé le pays et cela pendant 48 heures les 21 et 22 août 2014 et le bras de fer entre les commerçants et le gouvernement par rapport à la taxation des produits importés à hauteur de 30% dont un consensus fragile a été conclu. Place maintenant aux mécontentements de la population malienne qui a procédé la semaine dernière aux dépôts des ordures sur toutes les voies principales qui traversent la Commune II et cela s’est très vite propagé en Commune I et Commune III. C’est véritablement une révolte populaire qui anime la population Bamakoise. Cette crise risque de prendre des proportions et aller très loin si des mesures immédiates ne sont pas prises par les autorités.

Décidément, nous constations qu’il y’a  une rupture totale entre le peuple malien et le président IBK. Cette rupture n’est autre qu’une des conséquences des promesses électorales non tenues.

Toutes les voies publiques dans les trois communes de la commune II, la commune I et la commune III ont été bloquées par la population qui a déposé des ordures et du coup la circulation a été nettement bloquée et les usagers ont dû reboucher chemin.  Ces dépôts d’ordures sur les axes centraux sont un signal fort à l’endroit des autorités d’en haut  non aux mairies. Tout porte à croire que nous ne sommes pas à l’abri d’une véritable contestation du pouvoir en place. Les contestations urbaines finissent toujours par prendre des dimensions de violences accrues. En interrogeant la population, certaines personnes diront tout simplement que : «nous avons acheté le cheval à l’emprunt de ses sabots».

Le pouvoir actuel perd de plus en plus de la crédibilité aux yeux de la population. Le peuple malien est confus sur certains points : le dossier de Kidal, l’accord de défense militaire signé entre le Mali et la France, l’arrestation de Sanogo et compagnons, à qui il doit la «baraka de Dieu», l’achat du jet privé, l’implication de sa famille au partage du gâteau, la vie chère, le népotisme et la corruption à grande échelle.

Moustapha GUITTEYE

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1 commentaire

  1. Moi je propose qu’on vote une loi au Mali qui oblige les maires à nettoyer les routes bitumées à l’intérieur des villes. Cette loi peut en son article 1 stipuler: “Le maire qui aura depassé trois jours successifs sans que les routes bitumées de sa vile ne soient balayées est supendu 2 mois Durant lesquels, il est remplacé par son adjoint. En cas de reprise de service et de la meme faute, le maire est destitué et le conseil communal élit un autre maire. ”
    Ne me dites comment ils payeront les nettoyeurs car en employant dix nettoyeurs qui travailleront tous les trois jours et en les payant à 40 000 f CFA par mois (ce qui est au-dessus du SMIG) la masse sera de 500 000 F maximum et par an, on ne depassera pas les 5 à 6 millions. Imaginer qu’un terrain, vendu à 1 000 000 couvre un mois, 5 à 6 terrains couvriront les dépenses dann les capitales regionals. En plus, il ya les vignettes de moto, les taxes, les frais de declarations de mariage, toutes ces manoeuvres que j’ignore…

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