Depuis un certain temps, les abords du marché de Médine ont été transformés en dépôts de transit pour ordures par les commerçants dudit marché.
En effet, le marché de Médine est l’un des plus grands marchés de la capitale. Une référence surtout pour les ménagères qui viennent s’approvisionner en légumes frais et d’autres aliments pour les repas de leurs familles. Malgré cet aspect, pendant l’hivernage, le comportement de certains commerçants et vendeurs de légumes empoisonne non seulement les paniers des ménagères mais aussi les habitants des quartiers limitrophes et les usagers qui empruntent les divers axes routiers qui passent par ce marché.
A l’intérieur de ce marché, certains endroits sont indexés comme étant malpropres à cause des immondices éparpillées devant les boutiques et dans les allées, tout comme les eaux usées qui encombrent certains passages. Mais de nos jours, les abords du goudron sont pires et laissent les usagers perplexes. Car depuis un moment, ils ont été transformés en dépôts de transit d’ordures de toutes sortes par les occupants des lieux. De passage, l’on peut remarquer dans chaque coin des abords du goudron, des tas de sacs remplis de déchets que la société OZONE-Mali tente de récupérer.
Ce comportement n’honore pas les commerçants et surtout les autorités administratives et politiques locales qui restent sans voix malgré leur partenariat avec la mairie du District de Bamako. Laquelle a initié en février dernier, un projet pour l’assainissement de Bamako dans les six communes au cours de l’année 2017 afin de poursuivre les activités du CNOSAF lors du sommet Afrique-France.
Selon un habitant de Missira, conseiller du chef de quartier, cette situation n’est rien par rapport à ce que les propriétaires des toilettes publiques, les vendeurs de légumes et autres commerçants font pendant la saison hivernale. Pour lui, il suffit qu’il commence à pleuvoir quelques minutes pour que les populations voisines soient envahies par des odeurs nauséabondes de toutes sortes. Car les gérants des toilettes conduisent leurs tuyaux dans les collecteurs pour vider les latrines. Comme si cela ne suffit pas dit-il, les vendeurs de légumes aussi attendent ces moments pour déverser leurs légumes pourris dans les caniveaux. Toute chose qui provoque des inondations dans plusieurs concessions. Face à cette situation, il a invité les autorités municipales à prendre leurs responsabilités étant donné que la gestion du marché est de leur ressort.
Une vendeuse de légumes qui a requis l’anonymat dira à son tour que les agents des Groupements Intérêts Economiques(GIE) qui se chargeaient de la pré-collecte de leurs ordures partent au village pour l’hivernage. Et que c’est difficile pour elles de trouver quelqu’un qui les acheminent au dépôt de transit de Médina-coura. Une situation qui fait que les déchets s’entassent et se décomposent avant leur ramassage.
Une autre vendeuse au marché de légumes ajoutera que ce sont les agents d’OZONE qui leur demandent de déposer leurs ordures au bord du goudron pour qu’ils viennent les ramasser.
Mais en plus des commerçants, certains voisins profitent également de la pluie pour évacuer leurs ordures en les déversant dans les caniveaux. Ce qui provoque aussi des inondations et beaucoup de dégâts dans le quartier chaque fois qu’une forte pluie s’abat sur la capitale.
Moussa Sékou Diaby
Il y a pire que les immondices en commune II: les eaux usées des teinturières. En effet, faites un tour vers le grand collecteur qui sépare Médina-Coura de Missira pour être choqué si vous avez une toute petite considération pour la santé publique. Ce collecteur qui prend naissance à la chute de Balassoko dans le Parc National de Médina-Coura, passe entre le Stade Modibo KEÏTA et la gare routière du GANA, pour traverser la Commune II et se lancer dans le Niger au Sans Fils, est très agressé aujourd’hui. Cette nuisance vient des eaux des teinturières (la plus dangereuse car truffé de produits chimiques cancérogènes), des toilettes, des ménages…Que font nos élus municipaux pour pallier à ce phénomène? Pour le moment rien. Or cela va de notre santé.
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