Le Collectif des groupements intervenant dans l’assainissement au Mali décide de décréter une semaine sans poubelle, si les autorités ne parviennent pas à trouver une solution à l’épineux problème de dépôts de transit à Bamako. Telle est la substance de la conférence de presse organisée par le collectif le vendredi 19 septembre à la maison de la Femme.
Après la colère des populations de certaines Communes du district de Bamako contre la fermeture des dépôts de transit décidée par les autorités, le Collectif des groupements intervenant dans l’assainissement au Mali (COGIA) sort de sa réserve. Il compte passer à l’offensive dans les jours à venir en décrétant une semaine sans poubelle. Dans le cas où, le gouvernement ne trouve pas de solution au manque de dépôts de transit dans la ville de Bamako.
On se rappelle que suite à la décision des autorités de fermer les dépôts de transit dans certains quartiers, les populations ont élevé des montagnes d’ordures sur les voies de circulation, bloquant ainsi la circulation par endroits dans les Communes I, II et I.
Le président Collectif des groupements intervenant dans l’assainissement au Mali, Bamadou Sidibé, dans son cri de cœur, déclare que Bamako, la capitale malienne, traverse une crise dans le cadre de l’amélioration de son cadre de vie. Il déplore cette situation par le fait que les propositions du COGIAM n’ont pas été prises en compte. Selon Sidibé, le collectif avait proposé l’évacuation des dépôts de transit, la création de nouveaux dépôts de transit, l’aménagement des dépôts de transit, la sécurisation des dépôts de transit par des titres fonciers, la valorisation des déchets, le renforcement des capacités techniques de gestion des Groupement d’intérêt économique (GIE) et l’accès facile au crédit.
Pour qu’on en est-on arrivé au manque de dépôts de transit à Bamako ? Le président du COGIAM explique que les sites identifiés ont été utilisés à d’autres fins. Pour ce qui est de la décharge finale de Noumoubougou, il regrette qu’il soit dépassé avant qu’il ne soit opérationnel.
Pour pallier ce problème, Bamadou Sidibé, invite le gouvernement à ne plus entretenir la confusion dans la responsabilité entre les collectivités et l’Etat dans le contexte de la décentralisation. Aussi, suggère-t-il, la dotation des communes en moyens financiers et humains pour la création de décharges finales et la clôture des dépôts de transit.
Malgré leurs campagnes de sensibilisation et d’information auprès de la population, celle-ci n’arrive toujours pas à comprendre que le rôle du COGIAM est l’exécution des opérations de ramassage périodique des déchets ménagers. Selon le président, son regroupement est pris à parti par la population qui l’accuse de tous les noms d’oiseaux. Alors qu’il applique le tarif social.
«Si on ne trouve pas de solution au manque de dépôts de transit, le COGIAM n’exclut pas une semaine sans poubelle», a-t-il dit.
Le président du COGIAM, Bamadou Sidibé, lors de cette conférence de presse, était entouré Thierno Ousmane Ba et de Ismaïl Sissoko, coordinateurs de Ségou et de Kayes.
Y.S