Initiatives de développement au Mali : Bassidi Dembélé donne des raisons d’espérer à la jeunesse

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Après s’être fait une place au soleil à la force du poignet, Sidi Moctar Dembélé alias Bassidi, veut faire de la jeunesse une force vive pour bâtir un Mali nouveau. En plus des emplois offerts à travers le pays, l’enfant de Markala ne cesse de partager avec les jeunes ses propres expériences et celles vécues sous d’autres horizons pour qu’à l’avenir chaque jeune soit maître de son destin. Son initiative de rassembler les jeunes dans des clubs  d’amis, gagne du terrain. Dans un entretien à bâtons rompus, il donne sa vision sur le Mali de demain, prodigue des conseils aux jeunes et invite les politiques et les décideurs au pragmatisme.

 Partie de Markala, son village natal, l’initiative de rassembler les jeunes en clubs des amis de Bassidi Dembélé a le vent en poupe. Le parrain des clubs, Sidi Moctar alias Bassidi Dembélé, se félicite aujourd’hui de la mise en place de dizaines de « Clubs des amis de Bassidi Dembélé » dans le pays.

En plus de la région de Ségou où il existe plusieurs dizaines de clubs, les différents quartiers de la ville de Bamako viennent aussi d’installer leurs clubs. A l’instar des régions de Kayes, de Mopti, de Sikasso et de la ville d’Orléans (France).

De retour d’une énième mission à l’étranger, le parrain des « Clubs des amis de Bassidi Dembélé », veut impulser une nouvelle dynamique aux clubs. La formule trouvée est d’instaurer des cadres périodiques afin d’échanger les expériences entre membres des différents clubs.

Le parrain lui-même donne le ton de cet échange d’expériences par la mise à disposition de ses expériences professionnelles vécues ailleurs en vue de les adapter au contexte malien. Car, selon lui, vu les impératifs de développement, le jeune Malien n’a pas le droit de s’asseoir autour du thé. Pour lui, il est temps que la jeunesse malienne commence à prendre sa destinée en main : en faisant du travail bien fait son cheval de bataille.

Pour changer la situation des jeunes du Mali, frappés de plein fouet par le chômage, il faudrait qu’ils comprennent que leur salut ne viendra que du travail, de l’entreprenariat jeune, du retour à la terre, etc. Pour lui, le Mali peut bien se développer à partir de la terre. Mais à certaines conditions.

Primo : que l’Etat crée les conditions incitant les jeunes à retourner au bercail pour y investir. Pour lui, les fils du pays qui ont pignon sur rue sous d’autres cieux, ou ceux ayant acquis des expériences dans des domaines divers, doivent savoir retourner au bercail pour partager leurs expériences avec leurs concitoyens.

Secundo : l’Etat doit éviter de transformer les terres agricoles en parcelles à usage d’habitation. Au train actuel des choses, il dit craindre un jour une crise de terres agricoles dans le pays. Pour lui l’Etat doit revoir sa politique du logement. Il propose qu’au lieu de laisser les villes engloutir l’espace, l’Etat promeuve des constructions verticales (en étages).

A travers cette politique, des problèmes de viabilisation, d’insécurité urbaine, et d’embellissement de nos villes peuvent facilement trouver leurs solutions. Car, dit-il, une ville qui s’agrandit sans électricité, sans eau et sans routes est un nid d’insécurité par excellence. Pour lui, la vitesse d’agrandissement de la ville de Bamako en est la preuve. A l’en croire, la spéculation foncière dans les grandes villes est la résultante de l’enclavement et la non viabilisation de nos villages et villes secondaires.

« Avec un réseau routier bien ramifié, à quoi bon d’acheter un lopin à des coups de millions de nos francs à Bamako alors qu’on a des hectares à son village », s’interroge-t-il. En d’autres termes, il explique la surpopulation dans les grandes villes par l’absence de routes menant dans les localités du pays. Il rappelle que dans certains pays, des gens vont travailler à des centaines de kilomètres pour revenir dormir chez eux. Pour que cela puisse être possible au Mali, il faudrait que l’Etat fasse recours aux privés dans la construction de routes, gages du développement. Pour notre interlocuteur, avec les routes privées pouvant générer des ressources à travers le système de péage, le Mali pourrait bien gagner son pari de désenclavement intérieur.

Tercio : l’Etat doit mettre fin un terme à la vente anarchique de terrains pour éviter de les racheter au prix d’or en cas de besoin. Sans aucune ambition politique, les Clubs des amis de Bassidi Dembélé veulent cependant apporter leur pierre à l’édifice national.

Aussi, les députés et maires doivent s’impliquer auprès de l’Etat pour la construction de routes dans le pays. M Dembélé s’étonne des députés qui disent que la construction de routes n’est du ressort d’un député. Nos députés doivent arrêter de faire de la figuration à l’Assemblée nationale, ils doivent interpeller, proposer et surtout chercher des partenaires financiers pour des projets de développement des zones où ils ont été élus.

Le parrain se dit prêt à soutenir tout homme politique qui a un programme allant dans le sens de leurs aspirations.

A en croire M. Dembélé, les Clubs des amis de Bassidi Dembélé (CABD) organiseront un tournoi de football dans les mois à venir. Cette compétition donnera l’occasion aux clubs des différentes localités de se connaître, d’échanger leurs expériences et initiatives de promotion d’emploi. Aux termes de ce tournoi, la coordination nationale sera portée sur les fonts baptismaux.

Organisation apolitique à but non lucratif, les Clubs des amis de Bassidi Dembélé vise à créer une synergie entre les jeunes en vue de leur promotion. A ce jour, plusieurs jeunes chômeurs de ces clubs ont goûté aux délices de l’emploi. A Ségou et à Bamako, des taxi-moto et des mini cars ont été offerts à la disposition des jeunes. A Sébougou (village situé à quelques kilomètres de la ville de Ségou), une pompe d’eau à été remise en marche par le jeune parrain.

Pour lui nul n’a le droit d’être heureux seul.

Ben Dao

 

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