Infrastructures routières au Mali : Quelle chienlit pour les usagers actuels !

3

L’état dégradant des infrastructures routières reste au cœur des préoccupations du citoyen lambda malien de nos jours. Surtout que le développement économique, industriel et même culturel…, passe dans la plupart des cas par la construction des infrastructures routières, aériennes, ferroviaires ou même fluviales, de qualité et de quantité pour offrir la chance aux citoyens ainsi qu’aux personnes morales de contribuer au développement économique et social du pays. Pour ce faire, il faut une réelle prise de conscience par les décideurs qui ont pour l’instant d’autres ambitions que celles nourries par la population. D’où la naissance d’une chienlit que vivent les usagers actuels des routes.

Partant des constats joints aux dires des usagers de la circulation routière de Bamako comme hors de la capitale malienne, la question des difficultés d’accès aux infrastructures devient plus qu’alarmante, dans la mesure où le droit d’accès à une route de qualité fait toujours l’objet d’une violation flagrante de la part des autorités suspectées de veiller sur le respect strict de ce dispositif contributeur au développement de la nation.

Comme précité, la chienlit que vivent des usagers routiers fait trait non seulement à la problématique d’accès à des routes de qualité, mais aussi à la dégradation actuelle des goudrons, cause d’un énorme calvaire pour la population dans son ensemble. Cela, face à l’indifférence et l’insouciance des autorités coupables des dégâts résultant de cette situation lamentable, pour qui connait les contextes dans lesquels sont transportés les malades et les femmes enceintes dans les hôpitaux.

A cet effet, vu la prépondérance du sujet, nous nous sommes rapprochés de certains usagers.  C’est le cas du taximan Adama Sidibé qui n’a aucunement caché sa déception face à cette situation. D’après lui, il est inadmissible de voir l’état actuel des routes, pendant que les impôts et taxes édictés par l’État sont régulièrement respectés par la population et singulièrement par les chauffeurs qui sont les premières victimes de cette situation déplorable.

A l’entendre, il aurait enregistré beaucoup de pertes matérielles lors de ses différents déplacements avec son taxi, lesquelles sont subordonnées à la dégradation routière. Suivant ses propos, même si le président de la République ne fréquente pas les routes abimées, il a certainement des proches qui peuvent accidentellement constater ces défis pour lui annoncer ce qu’il y a lieu de faire, au lieu de laisser ces problèmes couper le sommeil des Maliens.

C’est pourquoi, ce monsieur, tellement désespéré des projets de société proposés par IBK et son staff aux Maliens, est allé jusqu’à douter de l’avancée économique du Mali, par le fait que l’émergence économique d’un Etat passe forcément par la construction d’infrastructures routières. Ce que minimise les responsables maliens.

Des propos pareils ont été également tenus par Bakary Doumbia, chauffeur de Sotrama, qui pense, tout comme son homologue, que les dirigeants ne s’acquittent vraiment pas de leurs devoirs quand il s’agit des défis liés aux infrastructures routières. Et pire, pour lui, c’est que les syndicalistes, présumés mener ces combats à la place des chauffeurs, se sont eux aussi laissés entrainer par le cours de la gangrène de la gouvernance publique dans l’unique et seule optique de satisfaire leur sollicitude égocentriste et déloyale. C’est donc trahir le serment des missions qui leur sont dûment assignées par les normes en vigueur et ils n’ont aucunement raison de les ignorer. À titre de rappel, nous avons l’habitude de signaler le cas de l’axe Bamako-Djidjeni où les témoignages affirment à suffisance qu’il ne se passe une journée sans qu’un véhicule ne fasse un accident dû au mauvais état de cette route.

Mamadou Diarra et Bakary Fomba, stagiaires

Commentaires via Facebook :

3 COMMENTAIRES

  1. Dire que dans tout ça la soi-disant AUTORITÉ ROUTIÈRE, sous prétexte d’entretenir nos routes, prélève près 60 milliards annuels au niveau du seul Bureau national du pétrole…en plus des quelques 4 a 6 milliards qu’elle collecte aussi sur les pesages et péages! Ces structures bidon a savoir l’AUTORITÉ ROUTIÈRE, AGEROUTE et ANASER doivent être démantelées pour faire place a une nouvelle structure nationale intégrée, pour une gestion efficace des routes, s’il y a encore un minimum de serieux dans ce pays. Il est temps que cesse ce vol organisé d’état de 60 + milliards annuels sur le dos des opérateurs économiques…au nom des routes alors qu’il n’en est rien! Le VEGAL doit vérifier et auditer ces structures budgétivores (AGEROUTE, AR, ANASER etc..) afin que les 60 + milliards puissent être récupérés de leur brigandage et réinvestis correctement dans la construction de vraies routes comme prévu…, car rien que 50% de cette argent soit 30 milliards pouvait reconstruire 60 km des routes a Bamako et aux environs chaque année, mais hélas où part l’argent collecté par “L’AUTORITÉ ROUTIÈRE’?

    Dommage que la ville de Bamako soit aussi délabrée et ses routes dégradées a ce niveau alors que ces fonds des routes existent. Les pluies des semaines passées ont exposé davantage l’état honteux de dégradation des routes de Bamako…c’était littéralement des déluges de boue rouge partout sur tous les grandes artères de la ville. Les routes déjà mal construites et surfacturées par des entreprises incompétentes, en plus de leur dégradation rapide, sont aussi étroites et donc toujours très entassées et dangereuses avec la mixture Bennes- voitures-motos-katakatanis- charrette d’ânes- piétons!

    Et le plus gros DANGERS sur ces routes a nid de poules (bombes a retardement): LES CAMIONS TRACTEUR -PLATEAU PORTEURS DES CONTENEURS qui sortent par dizaines a partir de 22 h (l’heure autorisée) !!!!!!!!!! Ces camion si l’on les remarque ne respectent jamais les mesures de sécurité requises pour le placement des conteneurs sur les plateaux-tracteurs … souvent il n y a absolument pas des crochets/piquets de sécurité pour fixer ces conteneurs de façon sécurisée sur les plateaux ouverts….. et la POLICE ne fait rien pour les contrôler….

    Or, des camions entiers chutent tout le temps sur nos routes a cause des gros nids de poules…. imagine un scenario (que Allah nous en garde amen !) où ces conteneurs non fixés balancent facilement du plateau ouvert quand le camion saute dans un NID de POULE alors que de petites voitures ou de motoristes sont immobilisés en embouteillage aux flanques…..

    Pour dire que tous les ingrédients sont réunis pour la catastrophe sur les routes infernales de Bamako (qu’Allah nous en garde)…. et surtout avec une autorité hautement irresponsable et insouciante du bien-être des citoyens!

    QUE ALLAH NOUS EN SAUVE!

    • Les usagers, les pétons (particulièrement les femmes et les enfants) c’est tout le monde qui est sous la TERREUR de la circulation infernale de BAMAKO. Chaque jour que le bon Dieu fait ce sont des scènes macabres d’accident que l’on voit sur nos routes…. et a chaque 2 km c’est un camion ou une voiture pourrie qui est en panne au beau milieu de la route perturbant ainsi l’entière circulation sous le nez de la POLICE qui n y regarde même pas… au lieu d’une grue-remorque de police pour venir enlever avec pénalité le véhicule en panne, ce sont plutôt des mécaniciens que les propriétaires en violation appellent pour venir dépanner véhicule SUR LA ROUTE …souvent pour plusieurs jours! Le “Maliba” est unique au monde! Quel pays de jungle!

      -LES MOTOS JAKARTAS roulent entre 100 et 140 km/h sous le nez de la police préoccupée sur les collecte d’argent d’”infraction”, d’où 75% des accidents des routes est causé par ces motos qui n’ont ni assurance ni permis de conduire ni casques…

      -Les femmes et leurs maris portent 3 a 4 enfant sur une moto comme des sauvages qui pensent qu’ils sont sur le dos d’âne au village alors qu’ils sont sur un missile roulant au milieu des milliers d’autres missiles roulants sur les routes cassées … et le tout se passe allègrement sous le nez de la POLICE dont le dernier soucis est le bien-être et la sécurité de ces enfants ….

      -Il est a remarquer aussi que la POLICE n’arrête jamais pour l’excès de vitesse a Bamako …ça en dit long sur son état de soucis sur le bien-être des usagers … c’est toujours pour manque des papiers ceci des papier cela que la Police arrête les usagers ..afin de racketter! Elle ne contrôle jamais non plus le taux de l’alcool des conducteurs, même après un accident….

      -Le pays est aujourd’hui inondé de millions de vieux véhicules ramassés des poubelles de l’Europe et des junkyards des USA…pour venir polluer nos airs avec le CO2…et nos autorités médiocres n’ y ont aucune idée … pas de restriction d’age (comme au Sénégal 5/10 ans ) etc… sauf que de se focaliser sur l’argent des dédouanements et laisser entrer des véhicules de 40 et 50 ans etc..

      CONSEILS A MES FRÈRES ET SŒURS…méfiez -vous de la circulation de BAMAKO!:

      – Si vous avez de maladies cardiovasculaires (tension etc..) évitez/diminuez de conduire a Bamako…. il y a trop de STRESS, DE TENSION ET DES FRUSTRATIONS… trouvez un chauffeur qualifié
      – Si vous êtes une personne âgée, évitez de marcher au bord des routes de BAMAKO ou de les traverser sans être accompagnée …, des motoristes et certains conducteurs de véhicule sont comme des sauvages sur des missiles roulants… et il y en a qui sont toujours saouls au volant
      – Évitez de mettre vos enfants au dos des motos
      -Si vous êtes étranger évitez de conduire si vite …. trouvez un chauffeur qualifié
      – Ne sortez jamais tous les jours avec votre voiture de luxe car elle n’y sera pas longtemps
      Répondre

Comments are closed.