Le Centre social El Farouk sise à ACI 2000 a abrité le 20 décembre 2016, les travaux de la journée d’information et de sensibilisation des leaders religieux sur la problématique du mariage des enfants organisée par la COMADE dans le cadre de la campagne « Aucun enfant oublié ».
« L’activité de ce matin nous offre l’opportunité d’échanger en toute sérénité de la meilleure façon d’offrir à nos filles, un environnement familial, communautaire et national qui soit à même de les préparer à assumer légalement et légitimement, le moment venu, le rôle d’éducatrice de la Nation », tels ont été les propos introductifs de Leila Bourahla, directrice pays de Save the Children au Mali lors de l’ouverture de la journée d’information et de sensibilisation des leaders religieux sur la problématique du mariage des enfants. « Chers leaders religieux, soyez rassurés que les actions que nous menons au Mali ne visent qu’un seul et ultime objectif : accompagner les parents à offrir les meilleures conditions de survie, de développement et d’épanouissement à leurs enfants, qui sont aussi nos enfants à tous », a ajouté la directrice de Save the Children dans son allocution. En effet, comme l’ a indiqué Mme Bourahla, il est essentiel que l’ensemble des communautés conjuguent leurs efforts dans une dynamique multisectorielles intégrant les dimensions sociale, culturelle et religieuse, en prenant en compte le contexte international et malien pour atteindre leur commun objectif qui n’est autre qu’offrir aux filles la chance d’accéder à l’éduction de qualité, l’ un de ses droits. Tout comme l’a signifié, Mme Bourahla, le désir de tout parent est de pouvoir assurer à son enfant un meilleur avenir. Une vision commune à la COMADE dont le président Amadou Boucar Tékété dans son intervention est revenu sur des concepts de l’Islam qui prennent en compte les droits des filles et qui prône sa protection et son éducation mais surtout soulignons que l’Islam est contre le mariage forcé. Et c’est en toute fraternité que les acteurs de la promotion des droits des enfants et les leaders religieux se sont réunis pour échanger sur la problématique de l’éducation des filles très souvent entravée par les mariages précoces. Chose qui nous interpelle tous quant on sait que toutes les deux secondes, une jeune fille est mariée avant d’avoir atteint la maturité physique ou émotionnelle requise pour devenir une épouse ou mère ; que dans le monde 700 millions de femmes ont été mariées avant leur 18ème anniversaire. Et selon le rapport de Save the Children publié le 11 octobre 2016, la mortalité maternelle est la 2ème cause principale de décès chez les adolescentes âgées de 15à 19 ans de par le monde. Toujours selon le rapport, 62 millions de filles ne sont pas scolarisées et ses obstacles résident dans le mariage précoce.
Khadydiatou SANOGO