L’opulence est un état de richesse dans lequel une personne se sent comblée sur presque tous les plans matériels. On vit une vie sans souci apparent. On arrive à satisfaire tous les besoins primaires de la vie. La nourriture, le toit, le vêtement, le moyen de déplacement ne sont plus au centre des préoccupations. On court après d’autres titres de noblesse pour asseoir sa personnalité ou son pouvoir.
Une personne qui mène une telle vie peut-elle savoir qu’il y a d’autres individus qui n’ont besoin que d’eau potable pour croire au bonheur de la vie ?
C’est très difficile de mener une vie cent pour cent d’opulence et en même temps concevoir que d’autres personnes souffrent. On peut bel bien savoir que des personnes souffrent, mais cette connaissance est limitée, du moment que vous ne vivez pas la situation.
Pour mieux comprendre certaines situations, il faut vivre ses expériences.
L’environnement dans lequel vit l’enfant opulent façonne les réalités de la vie de cet enfant. L’environnement façonne l’homme. Nous pouvons tous changer d’attitude en fonction de notre environnement.
Selon John Maxwell, « l’environnement est le premier facteur qui influe sur notre système de croyance. » L’environnement c’est, ce que vous voyez tous les jours, ce sont les attitudes d’autres personnes qui influent sur vous, ce sont les manières de pensée extérieures qui vous influencent. Il arrive parfois que nous nous plaignons de certaines de nos autorités de faire la sourde oreille à nos préoccupations.
Certains d’entre eux sont issus de parents qui ont occupé de grands postes de responsabilité. On n’occupe pas un poste de responsabilité au niveau des institutions d’un pays pour vivre une galère matérielle. Ceux là ont été conçus dans cette situation, ils ont fréquenté les écoles réputées ou étrangères.
Après avoir obtenu leurs diplômes, ils trouvent facilement un emploi ou sont nommés. En fait, ces personnes à la tête d’autres personnes qui ne cherchent que le pain quotidien seront blâmées. On peut les accuser de faire la sourde oreille, mais en réalité, ils ne comprennent pas. Ils ne savent pas ce que c’est la pauvreté.
Il est plus facile d’être sensible à une situation lorsqu’on l’a déjà vécue.
Ces personnes sont fragiles, au moindre souci, ils crient sur tous les toits.
Elles répondent rapidement par la violence face à des contraintes.
Ce sont des personnes qui ne peuvent pas faire leur mieux avec ce qu’elles ont, elles veulent toujours avoir plus. C’est la réalité de leur vie. Vivre certaines expériences de la vie donne la chance de penser aux autres.
C’est aussi possible de penser aux autres malgré une vie opulente.
Certaines personnes sont de nature sensible lorsqu’elles voient leurs semblables dans des situations contraignantes.
Ce qui favorise cette solidarité à l’égard des autres, est de faire beaucoup de voyages pour comprendre que le monde est aussi ailleurs.
Il est aussi important de s’informer de façon quotidienne et de beaucoup lire.
Il faut apprendre à mener certaines activités avec des gens hors de chez soi.
Plus vous êtes proches des autres, plus vous les comprenez.
Les grandes divergences de compréhension du monde peuvent conduire à des conflits.
L’une des causes majeures de nos problèmes est le fait qu’il y a un grand écart entre la population et les autorités.
Toutes les personnes qui atteignent le sommet changent de visage, c’est normal. Il faut changer, mais positivement.
Naitre dans l’opulence, grandir dans l’opulence, avoir un emploi dans l’opulence, et savoir que d’autres personnes souffrent, est un défi à relever.
Les personnes qui ont des ressemblances coopèrent plus facilement. Il est très bien de passer les vacances à Paris, New York, Dubaï, etc. Il est aussi bien de passer les vacances à Tandio, Zanso, Zantiébougou, etc.
Acceptons que le monde existe ailleurs, c’est ainsi que nous pourrons penser aux autres.
Yacouba Dao