Sur l’esplanade de la Bourse du Travail, la coalition des jeunes leaders d’associations et des activistes a tenu un grand meeting dans la soirée du samedi 25 mai, pour manifester son indignation face aux propos haineux et séparatistes des faux spécialistes français du Mali. L’évènement a mobilisé plusieurs manifestants. La coalition a donné rendez-vous à ses militants, le jeudi 30 mai prochain devant le Mess des Officiers à Badalabougou pour s’opposer au déménagement du QG du G5 Sahel de Sevaré à Bamako.
Dénoncer la politique ambigüe de la France dans la gestion de la crise au Mali. Voilà en tout et pour tout l’objectif de ce regroupement.
Brandîtes par les manifestants en pouvait lire sur les pancartes, des slogans tels que : « France dégage’ », « France terroriste », « France complice », « Kidal n’est pas votre entreprise plus jamais la France au Mali », « non au FCFA : oui à la bonne gouvernance, oui au consommé Africain ».
Dans son intervention, Abdoul Niang, dira que la tenue de ce meeting pour dénoncer la politique française au Mali est l’expression de la grave menace que la politique africaine française pèse sur nous. Cette politique qui ne vise, selon lui, que les intérêts français dans la sous-région et voire même dans toute l’Afrique. « La France dérange tous les pays Africains » a-t-il déclaré.
Selon lui, plus de 14 000 militaires sont présents sur le sol malien au compte de la MINUSMA financée à hauteur de 1 milliard de dollars USA par an et 4 000 militaires de la force Barkhane qui ne parviennent pas à sécuriser les populations civiles. Ces mêmes forces, dit-il, font croire à l’opinion nationale et internationale que les groupes terroristes qui sévissent au Nord et au Centre du Mali sont des djihadistes venus de la Syrie. « Comment ces djihadistes sont arrivés ? » s’interroge le jeune Niang.
Par ailleurs, il a invité les jeunes de s’en prendre à tous ceux qui sont de la MINUSMA et Barkhane à chaque fois qu’un civil malien est mort. « Tant que nos populations civiles ne se sentent pas en sécurité que la France et la MINUSMA se sentent en insécurité totale partout au Mali » a-t-il lancé.
A sa suite, Ibrahima Kébé, dira que l’un des objectifs de ce meeting est d’exprimer le désaccord de la jeunesse malienne par rapport à l’accord de défense qu’a été signé entre le Mali et la France ainsi que l’accord pour la Paix et la réconciliation issu du processus d’Alger. « Nous sommes déterminés à chasser la politique française au Mali et les laquais nationaux » a-t-il déclaré.
Avant de terminer, il a invité les jeunes à sortir massivement pour l’acte III, ce jeudi à 16 heures devant le Mess des Officiers à Badalabougou pour dénoncer l’installation du quartier général du G5 Sahel à Bamako.
Par Jean Joseph Konaté