S’il y a une pratique qui constitue une entrave à la bonne marche de notre société, c’est bien l’incivisme. Beaucoup de nos concitoyens foulent aux pieds les règles en s’adonnant volontiers à des actes malsains. L’expression ma liberté s’arrête la où commence celle des autres, est superbement ignorée. Est-ce normal?
Le non respect de ces principes pose le problème de cohabitation dans la communauté. Un tour dans les services et lieux publics permet de se rendre compte que nous causons des torts à nous-mêmes sans nous en rendre compte. C’est le cas de refuser d’éteindre son téléphone portable lors des réunions, de garer son véhicule devant l’entrée d’une maison ou d’un service, de jeter les ordures dans les caniveaux, de fumer dans les lieux publics malgré l’interdiction pour ne citer que ces exemples.
Nous avons été des témoins oculaires, la semaine dernière, du cas d’un jeune qui a garé son véhicule à l’entrée du centre secondaire d’Etat civil de Missabougou Yirimadio en Commune VI du district. Quand le maire arriva, il klaxonna pour qu’il libère l’entrée. Malgré tout notre homme est resté insensible à son appel. Pris de colère, le maire voulut se frayer un passage à côté, malheureusement son véhicule brisa en partie le feu rouge du véhicule de l’homme récalcitrant. Il fut alors question de présenter une facture ou faire appel à un expert pour le constat. L’impénitent homme ne savait pas que le stationnement d’un véhicule à l’entrée d’un service ou d’une concession est formellement interdit.
Ainsi va la société malienne, d’aujourd’hui. On doit enseigner les leçons des droits civiques et moraux à tous les citoyens. C’est à ce prix que nous pouvons lutter contre l’incivisme qui constitue un frein à la bonne marche de la société.
Hassane Kanambaye
