« Le gouvernement n’a pas tenue sa promesse après l’incendie du marché Rose le 20 mars 2014. Il avait promis de le reconstruire en six mois. Mais deux ans après, la zone incendiée reste toujours à son état de détérioration. Ainsi, nous rappelons encore nos autorités de respecter leurs engagements ». C’est le cri de cœur lancé par Gaoussou Coulibaly dit «Diéri», président de la Commission des victimes de l’incendie du marché Rose, au nom de ces camarades.
Le dimanche 20 mars 2016, les victimes de l’incendie du marché commémoraient le deuxième anniversaire du sinistre qui a dévasté leurs biens. A cet effet, ils ont organisé une conférence de presse au grand marché de Bamako. Selon le conférencier Gaoussou Coulibaly, le but de la conférence de presse d’anniversaire de l’incendie qui a brûlé leurs marchandises au marché Rose est de faire le point de l’évolution de la situation. Pour les 888 victimes de l’incendie, indique Gaoussou Coulibaly, après deux ans, le gouvernement n’à rien fait encore pour que les choses bougent. « Nous ne constatons aucune volonté de la part des autorités qui avaient promis de reconstruire l’espace incendié en six mois. Depuis que la zone a été incendiée, dit –il. Avant d’ajouter « nous avons mis une commission à notre niveau pour travailler en étroite collaboration avec toutes les autorités concernées. Malgré nos démarches, rien n’a bougé. Nous ne vivons que des difficultés. On est oublié par les autorités malgré nos démarches, notre bonne foi à les aider. On nous à chaque fois dit que les travaux démarreront bientôt. Mais on n’a jamais reçu une lettre écrite dans ce sens. Le Maire du District de Bamako, Adama Sangaré, rencontré maintes fois pour être notre porte parole auprès du gouvernement, nous a dit qu’il ne pourra pas nous aider sur le plan financier. Secundo, que le marché lui a été retiré par le gouvernement Chose que nous ne comprenons pas. Comment est-il possible qu’après 75 ans que le grand marché qui paie ses taxes à la Mairie du District avec des dizaines de millions par ans, ne puisse faire quelque chose après cet incident ?», s’interroge le conférencier. Il serait bon pour l’image du Mali, conclu le conférencier, de reconstruire la zone brûlée avec plus de 480 places. Selon le conférencier, les causes de l’incendie ne sont pas encore déterminées à ce jour : «selon le gouvernement, l’incendie serait dû à des causes multiples. Ce qui reste vague pour nous», dit Gaoussou Coulibaly. Selon les évaluations de la commission de l’incendie du marché de Rose, les dégâts causés par l’incendie sont évalués à 2.800.000 milliards de FCFA.
Hadama B. Fofana
