Impressionner que d’impacter

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Notre pays est au fait d’une situation qui lui est incrusté depuis belle lurette et est reconnu plus ou moins à ce titre comme un exemple. Ainsi il nous est facile de voir ou de côtoyer « l’Elan de solidarité des maliens »puis que c’est de cela qu’il s’agit.

Le Mali, un des pays les plus pauvres de la planète ne demeure pas moins en reste dans la pratique des bonnes œuvres sociales et pour ce faire décrète tous les ans un mois entier dédié à la solidarité. Oui les grandes âmes se savent dans les œuvres charitables et plusieurs sont les concitoyens qui peuvent se glorifier d’en pratiquer. Le plus normalement du monde dirait l’autre au vu de notre tradition et à fortiori de notre croyance religieuse.

Si de toutes parts les dons et offrandes se multiplient et que certains ne lésinent pas sur les moyens pour s’acquitter de cette besogne, il est courageux de se pencher sur le véritable impact que laisse en chemin notre charité. Si ces gestes de solidarité sont de loin salutaire et généralement bien perçus et que les témoignages à cet effet sont tout aussi édifiants qu’encourageants, il faudrait néanmoins les circonscrire dans un monde moderne en permanente mutation.

Voyons de plus prêt avec nos populations qui sont dans les campagnes et qui sont régulièrement créditées en dons d’espèces et  nature ;si à priori ces actes sont à saluer pour l’impact immédiat qu’ils ont dans la vie de nos populations, ceux-ci laissent des traces quasi invisibles sur le long terme.

A titre d’exemple des dons de vivres ou d’argent comblent ipso-facto des attentes primaires des populations mais les laissent dans la durée sur leur faim.

 

Les exemples et les situations sont multiples et ne seraient en voie de s’estomper tant que les uns et les autres ne circonscrivent pas leurs bonnes volontés et actions dans un cadre planifié et organisé de solidarité.

Oui à la philanthropie mais qui conditionne un changement radical des circonstances de vie des cibles.

Isaac Perou

La population en parle !

En ces jours-ci les voleurs n’ont plus le temps d’être écoutés par un commissaire, la population en fait son affaire, les uns sont battus à mort, d’autres brûlés.  La  population réagit sous diverses formes.

  1. Moi, je pense qu’il n’est pas bon de rendre justice soi-même ! On pourra tuer un innocent et c’est d’ailleurs fait ! E. Tessougué

 

  1. C’est vraiment sauvage d’abattre une personne de la sorte, elle est avant tout un humain ! ce temps est révolu ! Aissatan TRAORE
  2. Vous savez, cela peut être une arme de vengeance pour certains qui pourront s’en servir pour se débarrasser de leurs ennemis. Le cas s’est passé au golf nous l’avons tous vu quand ce colonel a abattu et brûlé un jeune sous prétexte qu’il était voleur alors qu’il était l’amant de sa femme. Kodio
  3. Vous ne savez pas ce que ça fait d’être volé, même demain nous allons les brûler « ni yekumayèrèyewa ? » Anonyme
  4. Mais c’est normal ! puisqu’on relâche ces bandits deux à trois jours après leur arrestation pour aller commettre d’autres vols. Nous les éliminons, parce que la police et les voleurs sont les mêmes. Un vieux vendeur de charbon.

Joseph Tessougué

 

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