Une Assemblée générale extraordinaire des travailleurs des impôts a eu lieu ce jeudi matin à la Direction générale des Impôts (DGI). C’est la Section syndicale nationale des travailleurs des Impôts du Mali qui avait convoqué cette grande Assemblée où la colère le disputait à l’incompréhension.
Les travailleurs des impôts ne comprennent pas ce mépris qu’on manifeste à l’égard de leurs revendications en souffrance sur la table du gouvernement depuis 2011, c’est-à-dire depuis le début du mandat de l’actuel bureau syndical dirigé par Ali Ousmane Daou. Sur plus d’une dizaine de revendications soumises depuis des lustres, le gouvernement n’a pu satisfaire qu’à une seule, du reste la moindre, celle qui concerne l’affectation d’un local au bureau de la section syndicale des Impôts pour lui servir de siège.
Pour les participants à l’Assemblée générale de ce matin, cela ne représente rien par rapport aux autres doléances. Des doléances qui ont pour noms : la relecture du décret n°02-299/PRM du 3 juin 2002 portant partage de la pénalité et prime ; la relecture de l’arrêté n°06-0797/MEF-SG du 19 avril 2006 ; l’adoption du projet de décret portant plan de carrière du cadre des impôts ; l’adoption du statut particulier de l’agent des impôts ; l’audit du fonds d’équipement de la Direction générale des impôts pour les 5 dernières années.
A ces différents points s’ajoutent le rétablissement de l’internet dans les services dont l’accès a été suspendu depuis un certain temps avec l’argument selon lequel l’internet distrait les travailleurs. Il y a aussi la possibilité pour le syndicat d’assister aux séances de briefings.
Et puisque depuis des années, on ne fait que trimbaler les travailleurs des impôts sans donner suite à leurs revendications, la section syndicale a décidé de déposer un préavis de grève de 48 heures susceptible d’être converti en grève illimitée, s’il le faut.
Le syndicat va arrêter dans les prochains jours la date de cette grève. « L’heure est grave », a souligné le secrétaire général du syndicat, Ali Ousmane Daou devant ses camarades. Il dit ne pas comprendre l’attitude de nos autorités face aux revendications des travailleurs des impôts alors que c’est le service le plus pourvoyeur de recettes depuis maintenant 12 ans. La preuve, a-t-il dit, c’est que pendant l’exercice écoulé, les impôts ont réalisé 561 milliards FCFA sur un objectif de 558. A en croire Ali Ousmane Daou, il faut aussi auditer le fonds d’équipement afin que les meilleures conditions de travail soient crées pour les agents lesquels sont aujourd’hui mal équipés
Yattara Ibrahim