Pour valoriser l’interprofession riz, la Plateforme nationale des producteurs de riz (PNPR) a organisé une rencontre avec les acteurs le 11 juillet dernier au siège de la structure autour d’un nouveau Projet intitulé “Organisations Paysannes comme acteurs clefs dans une bonne gouvernance de la filières rizicole au niveau national, régional en Afrique de l’Ouest“.
Ce projet triennal est consacré essentiellement sur les aspects de gouvernance ; il vise à renforcer la capacité des organisations paysannes de l’interprofession riz dans la formulation et la mise en œuvre des politiques publiques, et dans la gouvernance afin d’amener les décideurs à porter l’attention sur la régulation des importations pour un revenu descend aux producteurs locaux.
Pour le président de la plateforme des producteurs de riz du Mali (PNPR-M), Seydou Kanté :
“Il s’agit à travers ce projet de traiter la régulation des importations de riz au Mali pour favoriser un meilleur développement de la filière, une meilleure création de la richesse nationale avec une meilleure redistribution de cette richesse et le maintien des emplois ruraux créés à travers la production rizicole et ses activités connexes”.
Toujours, selon le coordinateur national de la plateforme, Seydou Kanté, ” le Mali applique le Tarif extérieur commun (TEC) de l’Uémoa, adoptée en 2000 et qui représente le plus bas tarif parmi les pays africains pour les importations de riz. Ce tarif ne permet pas la protection de la production nationale et par conséquent représente un risque majeur à moyen et long termes d’accroitre la concurrence sur les marchés domestiques pour le riz, de décourager les investissements dans les filières domestiques, d’affaiblir l’engagement des acteurs, notamment les producteurs, d´anéantir ainsi la dynamique amorcée depuis 2008″, a-t-il déploré.
Selon lui, malgré les statistiques et les analyses indiquant la projection de l’autosuffisance en riz blanc (93%) pour le Mali, les importations de riz blanc n’ont pas connu une baisse significative en fonction de la production. Au contraire, elles ont connu une augmentation significative estimée à 184 371 tonnes entre 2012-2016 et correspondant environ à 18% de la production nationale soit une quantité non rationnelle par rapport au besoin complémentaire. Ces importations ont souvent menacé l’écoulement de la production nationale, a-t-il ajouté.
Pour inverser les tendances, la plateforme des producteurs du riz au Mali recommande la rationalisation des importations de riz en fonction d’une bonne évaluation de la production nationale et des besoins nationaux ; le contrôle des importations par l’instauration de quota permettant de coupler les achats locaux de riz avec les importations au moment où elles seront autorisées ; des facilités de paiement à accorder aux importateurs de riz pour des achats locaux de riz ; la généralisation et l’effectivité de la priorité accordée au riz national dans les achats institutionnels.
O.D.
Traditonnellement le riz c’est d’Asie
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