A la faveur d’une conférence de presse animée, le dimanche 29 janvier 2017, au Pavillon des Sports du Stade Omnisport Modibo Keïta, le collectif des importateurs de poulets et de poissons de mer a exposé aux hommes de médias les difficultés auxquelles il est confronté dans le cadre de l’importation des poulets. En effet, ledit regroupement demande aux plus hautes autorités la réglementation de cette activité pour le bonheur des populations et au bénéfice de l’économie nationale.
La conférence était co-animée par Moulaye Yatassaye, Mme Dembélé Awa Atty et Fanta Yankadou. A cette occasion, Mme Dembélé Awa Atty a expliqué que le gouvernement a pris depuis quelques temps certaines mesures restrictives contre l’importation des poulets sous prétexte que ces poulets ne sont pas propres à la consommation humaine. Pourtant, dira-elle, les pays voisins du Mali comme la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, la Mauritanie consomment sans problème ces produits importés. « Nous sommes en train de travailler dans la clandestinité mais nous voudrions sortir de l’inégalité. Nous voudrions que les autorités qui réglementent l’importation des poulets mais qu’ils soient soumis dès à l’entrée à l’analyse par les services de santé», a-t-elle expliqué.
De son côté, Moulaye Yattassaye a noté que les importateurs de poulets sont confrontés à toutes sortes de répression par, entre autres, les services d’hygiène, des affaires économiques, de la douane, de la police, de la garde, de la gendarmerie. Mais, a-t-il dit, les tests effectués sur ces produits ont démontré qu’ils sont saints et propres à la consommation humaine. « Il y a l’arrêté 1651 contre l’importation des poulets en provenance des zones à risque par rapport à la grippe à viaire et l’arrêté 1652 qui favorise l’élevage nationale des poulets. Mais, les éleveurs de poulets importent aussi des poussins dans le même pays où nous l’importons », a-t-il regretté.
En tout cas, dira-t-il, les autorités doivent revoir leur copie en la matière pour lever ces mesures de restrictions et bien réglementer la politique de l’importation car la production locale ne suffit pas, à elle seule, de faire face à la demande des populations.
Moussa Dagnoko