Implication des femmes dans les réformes politiques et institutionnelles au Burkina et au Mali : Des fortes recommandations adressées aux chefs d’Etat du Mali et de Burkina

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Des fortes recommandations adressées aux chefs d’Etat du Mali et de Burkina

L’Hôtel Salam a abrité le 16 Octobre 2018, à la rencontre sous régionale de plaidoyer sur l’implication des femmes dans les réformes politiques du Burkina Faso et au Mali, organisée par la convergence des femmes du Mali (Convergence Mali) et la Coalition femme paix et sécurité du Burkina Faso (COFEPAX), en partenariat avec les Bureaux NDI (Institut National Démocratique) du Burkina Faso et du Mali. Les travaux ont vu la participation de la présidente de la Convergence Mali, Mme Bouaré Bintou Founé Samaké, Dr Justine Coulidiati-Kielem, présidente Cofepax du Burkina, le Directeur résident du NDI Mali, Dr Badié Hima, etc.

A l’issu des échanges et discussions, plusieurs recommandations ont été faites par les participants qui seront adressées aux deux Etats respectifs (Mali et Burkina Faso). Ils ont d’abord, demandé de renforcer les capacités des ressources humaines qui animent les différents départements et institutions de nos Etats, en matière de genre, paix et sécurité ; impliquer fortement les femmes dans les différents processus ; rendre effectif la prise en compte des femmes dans les différents processus et mécanisme et sphères spécifiques de décisions ; s’engager à appliquer les instruments juridiques internationaux qu’ils ont ratifiés ; rendre plus manifeste la volonté politique.

Ensuite, ils ont formulé de prendre des dispositions pour l’application de la « charte sur la parité » et les autres nationaux, sous régionaux, régionaux et les engagements internationaux et sur le genre et l’équité signés par les deux gouvernements ; procéder à la relecture et l’adoption de textes adaptés aux réalisations des pays en lien avec le genre ; faire de la promotion politique des femmes dans les sphères de décisions, une réalité conformément aux engagements pris au niveau international, régional, sous régional et national par le Mali et le Burkina ; faire des politiques nationales genre, des référentiels de gestion pour toutes les structures et institutions de nos pays.

En fin, ils ont souhaité le renforcement de la participation des femmes de 30% au moins dans les mécanismes nationaux, sous régionaux et internationaux relatifs à la paix et à la réconciliation ; mettre en place un fonds spécifiques pour renforcer les initiatives de sensibilisations et de prévention dans le cadre de la formation de pools de renseignement social et stratégique au niveau des femmes et des jeunes pour renforcer les actions des forces de défense et de sécurité ; décédé (femmes du Mali et du Burkina) de rompre le silence, par des actions concrètes au regard des nouveaux défis sécuritaires, en lien avec le terrorisme, l’extrémisme violent, ainsi que l’incivisme grandissant dans les deux Etats ; réaffirmer leur pleine détermination et la pleine mesure de nos responsabilités et de nos engagements sur les questions de paix et de sécurité aux côtés de nos populations et de nos chefs d’Etat.

En outre, ils sont résolus de sensibiliser les familles et les communautés, mettre en place une stratégie de communication conjointe pour renforcer la sécurité aux frontières de deux Etats par la collaboration avec les forces républicaines ; capitaliser les résultats du présent programme de deux pays tout en mettant en bonne place les femmes du monde rural ; sollicité l’accompagnement des autorités de nos deux pays pour permettre aux femmes de la sous région de réussir leur mission ; inviter le NDI à renforcer la collaboration avec d’autres partenaires financiers pour un appui financier, technique et logistique aux deux structures pour étendre le réseau et faciliter la mise en œuvre de leurs plans d’action conjoints sur le rôle et la responsabilité de la femme pour lutter contre les nouveaux défis sécuritaires.

Hadama B. Fofana

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