Impact de la crise sur les recettes et les dépenses de l’Etat : Le GSB-Mali demande à l’Etat d’opérer des arbitrages courageux

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Le samedi 08 septembre 2012, le groupe de suivi budgétaire (gbs) a organisé dans les locaux de la maison de la presse, une conférence de presse pour édifier les hommes de média sur l’impact de la crise politique, économique et sécuritaire au Mali.
 
On notait autour de la table, le président du groupe de suivi budgétaire, tiémoko sangaré souleymane, mme sangaré nana coulibaly, oumar dembélé et bréhima koureichy.
Dans son introduction liminaire, le président du gsb fera savoir que le coup de force du 22 mars 2012 et l’occupation de la partie du nord du pays par les groupes armés ont provoqué une crise politique, économique, humanitaire et sécuritaire dans notre pays. Depuis, la situation économique du pays a été fortement impactée.
Selon lui, la plupart des bailleurs ont suspendu leur aide au gouvernement et on a assisté à une contraction de l’activité économique qui fait que les ressources internes du pays ont baissé de 16% et le pays est rentré en récession avec un taux de croissance revisité de moins (-) 1,2% (contre 5,3% en 2011). Le taux d’inflation s’élève à 5% (contre 3,5% en 2011) du fait de la hausse des prix des produits alimentaires et pétroliers.
Abondant dans le même sens, oumar dembélé n’ira pas par le dos de la cuillère pour dire que les ressources de l’etat ont baissé de plus de 312 milliards de fcfa suite à la suspension de l’aide extérieure et la diminution des ressources internes. Un nouveau cadrage budgétaire a été publié pour la période 2013-2015 en mai 2012.
Aux dires de oumar dembélé, le nouveau cadrage a été élaboré sur la base des scénarios économiques optimistes (taux de croissance de 7% en 2013, 5,7% en 2014 et 5,3% en 2015) et il dépend en grande partie de la mobilisation des financements extérieurs, toujours incertains.
« sur un montant annuel de 1080,09 milliards de fcfa de recettes prévues, 441,044 de fcfa avaient été mobilisées, soit un taux de réalisation de 40,84%. Sur un montant annuel d’appui budgétaire (dons et prêts confondus) attendu de 127,537 de fcfa, seuls 5,358 milliards de fcfa avaient été mobilisés », a-t-il déclaré.
Pour les conférenciers, les secteurs de l’eau (94%), la dette (92%), les transports (84%) et l’agriculture (70%) ont été les plus affectés par la révision budgétaire de 2012. Selon eux, en ce qui concerne les services sociaux de base, les ressources allouées à l’éducation ont diminué de 17%, de 35% pour la santé et 94% pour l’assainissement et l’approvisionnement en eau potable.
Le gsb demande au gouvernement d’opérer des arbitrages courageux sur certains postes budgétaires pour dégager des économies. Il s’agit de la limitation des appels intérieurs et internationaux, la suppression des déplacements et missions non urgents et la fixation du carburant et des lubrifiants (hors défense et sécurité).
Destin Gnimadi       

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