L’hôtel Salam abrité du 28 au jeudi 30 octobre 2014, un séminaire de haut niveau sur l’impact des conflits sur les droits des femmes et des filles au Mali. Cet atelier de trois jours organisé par le ministère de la Femme, de l’Enfant et de la Famille (MFEF) en partenariat avec la Commission africaine des droits de l’Homme (CADH) a fait des recommandations pertinentes.
Organisé par MPFEF avec le soutien du CADH, l’atelier de haut niveau sur l’impact des conflits sur les droits des femmes et des filles au Mali a regroupé les femmes venues d’un peu partout du pays. L’objectif de l’atelier était d’identifier les effets négatifs du conflit sur la situation des femmes et des filles dans les domaines de la santé, de l’éducation, des droits humains, de la paix et de la sécurité, des droits économiques, de la gouvernance politique ; faire une analyse des mesures correctives et autres actions spécifiques prises pour remédier aux violations des droits identifiées, évaluer le niveau de participation des femmes dans la médiation et la gouvernance politique post-conflit, etc.
A l’issue des travaux, les participantes ont soumis des recommandations au MFEF qui prennent spécifiquement en compte leur préoccupation pendant les conflits et dans la vie courante en générale. Pour le bien-être du genre, l’atelier a demandé de prendre des mesures spécifiques pour la protection des femmes et des filles en période de conflit en rapport avec la CADHP, déployer les autorités sécuritaires, judiciaires et administrative sur l’ensemble du territoire national, prendre des dispositions idoines pour poursuivre les auteurs des violations, réparer les préjudices causés et prendre des initiatives pour la non répétition desdites violations, mettre en application la loi n°025 du 12 juillet 2012 sur l’indemnisation des victimes.
Il a également recommandé l’identification et la réinsertion des femmes et des filles victimes de VBG, l’identification, la réunification et la réinsertion des enfants associés aux forces et groupes armés, de faire adopter une loi contre les VBG et surtout les violences sexuelles pour lutter contre l’impunité d’ici la fin de la présente législature et en conformité avec les engagements internationaux du Mali CEDEF/Maputo, etc.
Les participants ont recommandé aux partenaires techniques et financier de mener des actions humanitaires en faveur des victimes, d’initier des actions développement, surtout au profit des couches les plus vulnérables, d’allouer des fonds pour mener des enquêtes, etc.
Le ministre de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Sangaré Oumou Bah, a félicité les participantes pour la qualité des débats au cours des travaux. Elle a promis de prendre toutes les dispositions nécessaires afin de traduire en action les recommandations de l’atelier.
Maliki Diallo