Le ministre français de l”Immigration, le Intégration, de l”Identité nationale et du Co-développement, Brice Hortefeux boucle ce matin son séjour dans notre pays.
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rnHier, il a visité le Musée national, avant d”avoir une séance de travail avec le ministre des Maliens de l”extérieur et de l”Intégration africaine, Badra Alou Macalou, et d”être reçu en audience par le président de la République, Amadou Toumani Touré.
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rnAussi bien à Koulouba qu”au ministère des Maliens de l”extérieur et de l”Intégration africaine, le ministre français a abordé avec ses interlocuteurs des sujets de préoccupation avec une grande franchise. Brice Hortefeux a remercié le chef de l”État pour l”audience accordée à sa délégation et a indiqué que les discussions ont rappelé les besoins et aspirations des communautés françaises et maliennes.
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rnAu cours de l”audience chez le président Touré, les deux personnalités ont évoqué la situation au Mali et la récente visite qu”a effectuée le chef de l”État en Algérie.
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rnLe président Touré a donné à l”émissaire français son accord de principe pour que Maliens et Français se réunissent à Paris pour des propositions concertées. Car, a-t-il dit, c”est à Paris que réside le Comité franco-malien d”intégration. Selon le ministre, cette réunion se tiendra au début de l”année prochaine.
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rnPour le chef de l”État, il s”agit là de la première étape d”un processus qui pourrait aller loin. Abordant la question du visa français dont l”obtention nécessite désormais la présence physique du demandeur au consulat français, Brice Hortefeux a répondu que les représentations consulaires sont dotés de système biométrique et que ce système protège contre les falsifications et autres méthodes de fraude. Mais il a indiqué que des réflexions sont en cours pour soulager les personnalités institutionnelles. Concernant les très controversés tests d”ADN, Brice Hortefeux a répété que notre pays n”est pas concerné par cette mesure, comme il l”avait déjà révélé dans les colonnes de L”Essor d”hier.
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rnA travers la rencontre avec le ministre Macalou, il s”agissait pour les deux ministres de prendre un premier contact et de discuter de préoccupations communes notamment d”émigration (les conditions de séjour des Maliens en France, la circulation des personnes entre les deux pays).
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rnBadra Alou Macalou s”est réjoui de la bonne atmosphère dans laquelle se sont déroulés les échanges de vues qu”il a qualifiés de fructueux. A l”issue de la séance de travail, le ministre des Maliens de l”extérieur et de l”Intégration africaine s”est dit optimiste pour la suite de la coopération.
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rnQuant à Brice Hortefeux, il n”a pas tari d”éloges à l”endroit de notre pays, jugeant que le Mali est un grand pays qui mérite respect et considération. Il a précisé qu”il n”y avait eu aucun sujet tabou. Toutes les questions intéressant le Mali et la France ont été évoqués ouvertement. Les ministres se sont ainsi longuement entretenus sur la situation de nos ressortissants vivant dans l”Hexagone qui sont estimés à environ 120 000.
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rnPour le ministre français, dans cet ensemble, il y a lieu de distinguer les Maliens en situation régulière qui selon lui, sont de gros travailleurs et respectueux du droit de la France, et ceux qui ne sont pas en règle.
rnPar ailleurs, Brice Hortefeux rencontrera le 10 décembre prochain en France, tous les ambassadeurs des pays africains accrédités à Paris.
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rnSi aucun accord n”a été signé au cours de cette visite, c”est parce que celle-ci s”inscrivait uniquement dans le cadre d”une prise de contact et de mise à niveau. En effet, depuis la nomination de Badra Alou Macalou le 3 octobre dernier à la tête du département en charge des Maliens de l”extérieur, les deux ministres ne s”étaient pas encore rencontrés.
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rnS. KONATÉ
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