Si cet acte du guide libyen est une surprise pour les autorités maliennes, c’est loin d’être le cas pour nombre de Maliens qui cherchent quoi comprendre dans l’excellence des relations entre le Mali et
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Une formule doit revêtir tout son sens dans le cas précis du Mali et de
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Les expulsions fréquentes de Maliens ne doivent plus être perçues sous l’angle strict du respect des lois du pays d’établissement. Qu’est-ce que d’ailleurs les deux pays font ensemble pour l’établissement et l’intégration de Maliens en Libye ?
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Le dernier refoulement de Maliens de
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Nos compatriotes sont arrivés le lundi dernier à Bamako, à bord d’un Charter. Ils étaient très diminue, et fatigué par la faim.
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Nous nous sommes entretenus le même jour avec deux d’entre eux. L’un s’appelle Boubacar Sidibé, 23 ans et l’autre Mahamadou Sacko, 32 ans. Boubacar avoue qu’il est un sans papier, mais Mahamadou était en règle. Nos interlocuteurs révèlent que les Africains travaillent dur mais, de plus en plus, ils sont remplacés par des Egyptiens et des Tunisiens, notamment dans des grands hôtels à Tripoli. Ils sont donc appelés à faire de la place aux autres. Nos interlocuteurs témoignent sur de chasses à l’homme perpétrées par des jeunes libyens, avec la complicité des forces de l’ordre. Les autorités libyennes cherchent à se débarrasser des travailleurs clandestins. Sans papiers ou en règle, ils sont soupçonnés être en transit pour l’Europe.
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Mahamadou a du mal à admettre que
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Quand à Boubacar, il ne parvient pas du tout à digérer les tortures dont lui et ses compatriotes ont été l’objet dans le grand désert. « J’aurais voulu raconter beaucoup de choses, mais je ne pourrais en ce moment. Parce que j’ai la rage, la haine et tout ce qu’une personne normale peut imaginer après tant d’humiliations. A Tripoli souvent, on te fait travailler sans pour autant te payer, et tu ne peux aller te plaindre nulle part. Cette attitude est connue de tous, ils nous prennent pour des esclaves… Tout compte fait je dois retourner encore en aventure, parce que tout simplement, le Mali n’aime pas ses fils, où qu’ils soient. Voyez-vous (il nous montre), je mourrai avec ces traces de violence sur mon corps. Ainsi va la vie ».
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Moriba Dabo
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