Transfert de fonds : Les Maliens de France dans de beaux draps

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Dans une des parutions, le journal français l’Express s’est s”interrogé sur le rapatriement des fonds de nos compatriotes en ces termes : Une "banque" parallèle, constituée dans des foyers maliens, démantelée en région parisienne : grande délinquance ou entraide communautaire "?

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Plus de 100 millions d”euros. C”est la somme faramineuse qui a transité, en cinq ans, de la France vers le Mali via la "Bank of Mali", comme l”ont surnommée les policiers. Cette "banque" parallèle, structurée autour de trois groupes de ressortissants maliens, a été démantelée, en juin 2006, par l”Office central pour la répression de la grande délinquance financière. Une quinzaine de personnes ont été mises en examen par le juge Thomas Cassuto, pour "exercice illégal de la profession de banquier".

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1300 milliards de FCFA, tel est, selon la Banque de France, le montant transféré l”an dernier par les immigrés.

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C”est pour pallier la déficience du système bancaire malien et pour échapper aux organismes officiels de transferts de fonds, considérés comme trop onéreux, que le réseau s”est constitué. Il recueillait l”argent que les Maliens voulaient envoyer "au pays" grâce à des collecteurs placés dans chaque foyer de la communauté. Ces "fourmis" changeaient ensuite à la Banque de France les coupures de 10 et de 20 euros en billets de 100 ou de 500 euros. Ces mouvements ont intrigué la direction de l”établissement qui les a signalés à la police en septembre 2005.

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Au Mali, les fonds étaient reversés de la main à la main ou avancés par un tiers, selon un système informel de compensation appelé " hawala ". Les enquêteurs évaluent à une somme de 100 000 à 200 000 euros par semaine, au cours des derniers mois, les transactions, sur lesquelles les organisateurs prenaient une commission (entre 3 et 10%). Lors des perquisitions, les policiers ne relèveront pourtant aucun signe extérieur de richesse. Les responsables vivaient "à l”africaine" dans des foyers de la banlieue parisienne. Aucun blanchiment ne semble être à l”origine des fonds. Cette affaire illustrerait plutôt la persistance d”une culture fiduciaire ancestrale dans un monde économique que l”on croit régi par les ordinateurs des banques.

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Aujourd”hui, dans les foyers maliens à Paris, on s”inquiète de la volonté des autorités françaises de réguler le transfert des fonds vers notre pays. Dans les établissements bancaires, les services coûtent trop chers et atteignent parfois plus de 35% des fonds en transit, ce qui est très onéreux, dénoncent nos compatriotes qui sollicitent un tarif spécial pour les immigrés. Une sollicitation qui bénéficie surtout du soutien de la Banque Mondiale pour qui les fonds rapatriés par les immigrés participent beaucoup à l”amélioration des conditions de vie des populations africaines en général et maliennes en particulier.

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D”ailleurs, le président de la République n”hésite pas à rappeler que les immigrés maliens font plus que les partenaires au développement. C”est pourquoi, il ne ménagera aucun effort pour défendre nos compatriotes qui sont partis tenter leurs chances ailleurs. On devra s’atteler à vite trouver une solution car les autorités françaises sont décidées à contrôler les transferts de fonds vers le Mali, certainement à y ponctionner des sommes importantes. Ce qui réduira certainement les revenus des milliers de familles.

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