Déclaration du Conseil National de la Société Civile du Mali
Face à la traite des migrants noirs en Libye
Considérant la Constitution du Mali adoptée le 12 janvier 1992 et promulguée 25 Février 1992 en ses articles 1 à 5 ;
Considérant la Déclaration universelle des droits de l’Homme adopté et proclamé par l’Assemblée Générale des Nations Unies le 10 décembre 1948 en son article 4 « Nul ne sera tenu en esclavage ni en servitude ; l’esclavage et la traite des esclaves sont interdits sous toutes ses formes »,
Considérant que le Mali est un pays de culture de migration depuis des temps immémoriaux et faisant suite à la diffusion sur CNN, la vente aux enchères des humains de race noire et seront réduits en esclaves par d’autres humains de race noire sur le sol d’Afrique noire :
Le Conseil National de la Société Civile se dit très bouleversé et profondément horrifié par la résurgence de cette pratique révolue de traite des noirs en Afrique et précisément en Libye, exprime toute sa colère, son indignation et sa douleur face à cette situation;
Le Conseil National de la Société Civile est profondément préoccupé par la violation flagrante des droits fondamentaux des jeunes migrants africains. A cet effet, il :
Condamne avec la dernière rigueur ces actes abjects et épouvantables que nous qualifions de crime contre l’humanité contre les migrants africains, conséquence des mauvaises politiques anti migratoires de l’Union européenne et de l’Union Africaine ;
Appelle à nos décideurs africains a plus d’ambition, de bonne Gouvernance, de bonne gestion des deniers publics et de créations d’alternatives sûres pour nos jeunes afin qu’ils contribuent à la construction nationale et continentale pour un développement durable ;
Appelle les Sociétés Civiles Africaines de faire pression et de dénoncer les politiques européennes de lutte contre les migrations dont les conséquences encouragent des actes abominables auxquels nous assistons ainsi que la passivité des dirigeants africains ;
Appelle l’Union Africaine à participer activement à l’enquête internationale sans délai sur ces actes criminels ;
Appelle tous les pays africains à travailler et à conjuguer ensemble leurs efforts pour combattre et traduire les auteurs à la Cour Pénale Internationale afin qu’ils répondent de leurs actes ;
Demande au Gouvernement du Mali de s’assurer qu’aucun malien n’est concerné par cet acte audieux et aussi de prendre toutes les mesures qui s’imposent pour rapatrier nos ressortissants à l’instar des autres pays africains comme le Cameroun.
Bamako, le 24 Novembre 2017
Le Président
Boureima Allaye TOURE