Test ADN : que nous veut la France Sarkozienne ?

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La loi sur le test ADN peut-elle être la solution au problème de l’immigration ? Après le codéveloppement, l’immigration choisie, la dernière trouvaille qui nous éloigne de la France est la loi autorisant le test ADN. Comme en mai 2006, Sarkozy était reçu à Bamako le lendemain de l’adoption de la loi sur l’immigration choisie, le Président ATT était dans l’Hexagone ce 23 octobre au moment où l’Assemblée française adopte cette loi. Que nous veut la France Sarkozyenne ?

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Tout porte à penser selon de nombreuses sources que la volonté française d’instaurer une loi autorisant le test ADN dans le cadre du regroupement familial est née en Afrique, plus précisement à Bamako, dans le bureau de M. Nicolas Normand, ancien ambassadeur de France au Mali. Si le sénateur UMP Adrien Gouteyron est devenu quelque peu célèbre pour avoir proposé l’« Amendement Mariani » à la législation française sur l‘immigration en juillet dernier, l’idée d’une telle politique n’est pas nouvelle dans les milieux diplomatiques français.

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Ainsi, selon l’hebdomadaire français « Le Canard Enchané », pour la première fois la proposition d’un test ADN a été faite par M. Nicolas Normand lors de la conférence des Ambassadeurs de France en 2005. M. Normand serait un personnage bien écouté au Quai d’Orsay, puisque la même source confirme qu’avant sa venue au Mali, il a eu des responsabilités importantes dans son pays. Il a notamment servi au fameux ministère de l’Intérieur français.

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 C’est en juillet 2006 que le diplomate français a quitté le Mali après trois ans de service. Il aurait d’ailleurs avoué qu’il partait avec un pincement au coeur et que son séjour malien l’avait énormément marqué sur le plan humain. “Ici, on s’enrichit beaucoup au contact avec les Maliens”, avait-t-il témoigné, l’instant d’un dîner d’adieu, « en se référant à ses rencontres avec les intellectuels et les hommes politiques maliens ».

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Ainsi, ce monsieur sans histoires, apparemment, aurait quitté Bamako deux ans après avoir fait une proposition qui allait être l’une des mesures du Gouvernement Fillon les plus critiquées en France aussi bien qu’ailleurs.

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Les Maliens de France, parmi lesquels il y a de nombreux sans-papiers, se plaignent constamment des autorités françaises. Dans un communiqué rendu public en 2006, l’Association des Maliens expulsés (AME), accusait M. Sarkozy de vouloir « faire du chiffre » pour gagner des voix aux élections de 2007. Le président de cette association, Mamadou Keita, affirmait que les expulsions se faisaient selon une procédure rapide et que les policiers évitaient de présenter les clandestins devant un tribunal français 4 jours après leur arrestation.

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Si le Mali venait à figurer sur la liste des « États voyous » concernés par l’application de cette loi, que les autorités françaises s’apprêtent à publier, cela n’aurait rien d’étonnant. La France estime en effet que dans les pays d’Afrique Subsaharienne, la plupart des actes d’état civil sont faux.

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L’Amendement Mariani est surtout très mal perçu chez nous à cause de ce caractère discriminatoire dû au fait que pendant sa période d’expérimentation de 18 mois( qui finit au 31décembre 2009) cette loi sera facultative.

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La loi sur le test ADN a de serieuses implications psycologiques, sociales, culturelles et morales sur les millions d’Africains qui vivent en France. De nombreuses voix chez les intellectuels et hommes de culture en Afrique aussi bien qu’en France ont vivement protesté contre cette mesure qu’elles considèrent comme une réponse inadéquate au problème de l’immigration en hexagone. En tant que projet sociétal, la pire des choses à craindre de cette loi est le clivage social, la marginalsation des citoyens de seconde zone. Dans la vague de protestations, on peut citer celle du chef d’Etat sénégalais, Abdoulaye Wade. Une autre reaction de taille est celle de Marie claude Hortefeu, mère de Brice Hortefeu, qui ne veut pas que son nom soit rattaché à une telle loi.

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Soumaila T. Diarra

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ADN

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L’Acide Désoxyribonucléique. L’A.D.N, la trouvaille. Le parlement français se targue, en toute bonne foi, d’avoir initié une loi qui, placée  au centre du dispositif de la lutte contre l’immigration, réglera durablement la question. 

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Il est permis d’en douter, ne serait ce qu’au regard du tollé que cela a provoqué en France dans les milieux à la fois scientifiques, politiques et humanitaires. Ce que désormais la France va consacrer de facon visible, c’est la séparation  des citoyens en strates: ceux de souche comme on dit , comme s’ il en existe encore, et ceux d’adoption. Qu’on le veuille ou non, ces derniers  sont les plus nombreux et sont la France de demain. L’Amérique elle, du reste, l’a comprise qui invite en masse sur son territoire. 

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L’autre France sait le risque qu’encourt le pays des droits de l’homme et de l’humanisme universel qui  dénonce une loi qui risque d’ébranler les fondations même de celle-ci. Elle condamne la barbarie qui sous-tend «l’étiquetage», «le marquage», «la classification» et le « ghettoïsation » d’une part importante de la société. 
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Elle s’inquiète du risque  de la déchirure  dans une société où la plupart des ménages sont des foyers recomposés ou qui parfois ne doivent leur bonheur  qu’ en de milliers d’enfants adoptés.

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C’est la peur de l’immigré, en particulier africain (black et bougnoul), redevenu «tête de turc» comme dans les années d’après guerre, qui refait surface; celle aussi  de  l’image défraîchie du voleur de pain et du travail du brave français. Cette vieille peur n’a plus sa raison d’être car le salut viendra précisément du brassage et du métissage à la fois sociaux et culturels des peuples .

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Le temps des destins singuliers est dépassé, il est de travailler à conforter l’universel et chacun doit  travailler à  le hâter 
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C’est un fait, la France a mal à son immigration et par une telle loi  tourne le dos au… progrès.

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El Moctar  

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Kounta dit sydell

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