Le sommet portera sur les enjeux, mais également sur les opportunités que représentent les migrations. Selon le responsable européen, il sera question de reconnaitre que la gestion des migrations relève de la responsabilité commune des pays d’origine, de transit et de destination des migrants. Cinq domaines vont être discutés par les participants.
Il s’agit notamment de remédier aux causes profondes du problème en s’efforçant de contribuer à établir la paix, la stabilité et le développement économique. Une bonne partie des migrants africains se déplace pour des raisons économiques.
Malgré une forte croissance, le continent n’arrive pas à offrir suffisamment d’opportunités pour les jeunes. A cela s’ajoutent les dérèglements climatiques caractérisés par les mauvaises récoltes et les sécheresses qui déciment les économies locales.
Autres causes de la migration irrégulière : les nombreux conflits qui secouent l’Afrique depuis plusieurs années. «Regardez ce qui se passe entre les frontières Cameroun-Nigéria-Niger ou le Sahel », a déclaré le responsable européen, faisant allusion à l’insécurité liée aux mouvements djihadistes qui écument l’Afrique de l’Ouest.
Le sommet s’attèlera à intensifier les travaux visant à promouvoir et organiser les voies de migrations légales. Dans ce cadre, l’UE mettra l’accent sur la migration de personnes dont son économie a besoin, notamment à travers l’octroi des bourses pour les étudiants qui auront moins de difficultés à se procurer des visas.
Les participants vont aussi parler de la protection des migrants et des demandeurs d’asile, en particulier des groupes vulnérables. Ainsi, les personnes fuyant les conflits et les persécutions politiques verront une attention particulière à leur situation. Enfin, il faudra que le sommet élabore un plan de lutte contre la traite humaine qui enrichit les passeurs.
Les pays africains et européens pourraient aussi jeter les bases d’une coopération étroite pour améliorer les dispositifs d’aide au retour volontaire des migrants. Le retour volontaire est déjà expérimenté par certains migrants africains qui reviennent dans leurs pays avec un soutien financier en vue d’exercer un métier ou de développer une entreprise.
Soumaila T. Diarra