Après le point de presse du 30 septembre dernier, les responsables du Conseil supérieur de la Diaspora malienne (CSDM) étaient face aux hommes de médias le mardi 10 octobre 2017. C’était pour, toujours, dénoncer la situation des migrants africains refoulés d’Algérie. Au cours de cette conférence, les responsables du CSDM, avec à leur tête, M. Chérif Mohamed Haïdara, ont exprimé leur vive préoccupation face à la maltraitance dont sont victimes les africains du sud du Sahara et particulièrement les centaines de Maliens, de la part des autorités algériennes. Ils ont, pour l’occasion, invité les autorités maliennes à prendre des mesures urgentes qui s’imposent pour un retour digne de nos compatriotes en détresse à Tamanrasset.
L’Algérie est-elle au-dessus des conventions internationales qu’elle a, elle-même, signées librement ? La question mérite d’être posée au vue de ce que le pays de Bouteflika est en train de faire subir aux migrants africains du sud du Sahara. En effet, le pays continue de traiter les migrants africains comme des malpropres et aucun Etat africain ou européen ne bronche ou ne lève le petit doigt pour dire quoi que ce soit. D’où une indifférence totale de part et d’autres. Cela est vraiment grave et même très grave. Et, on voit davantage que nos Chefs d’Etats ne sont que des marionnettes. Ainsi, selon le président du CSDM, M. Chérif Mohamed Haïdara, ce phénomène est très courant et pour lequel les autorités maliennes avaient pris l’engagement de prendre les dispositions idoines avec leurs homologues de l’Algérie. Et cela, dans l’optique de mettre fin à de tels agissements. Mais, le constat est clairement établi que les autorités maliennes et l’ensemble de la classe politique du pays semblent se plaire dans l’expectative et l’inaction. En outre, aujourd’hui, après actualisation des informations, le CSDM est au regret de constater que la situation a évolué dans le mauvais sens. Car, selon M. Haïdara, les dernières nouvelles font savoir que les migrants maliens ont été séparés des autres africains du sud du Sahara. Selon les sources du CSDM, nos compatriotes seraient retenus dans un camp de réfugiés et logés dans des conteneurs à plus de 50 degrés sous l’ombre. «Aucune visite n’a été permise, même pas par le Consulat du Mali à Tamanrasset et apparemment aucune prise en charge n’est en vue. Ce traitement particulier qui est loin d’être un traitement de faveur inquiète le CSDM au plus haut point» souligne-t-il. M. Haïdara, ajoutera que le CSDM redoute une dégradation sérieuse de la situation au regard de la tournure que prennent les événements. D’où, cette rencontre avec les hommes de médias pour appeler instamment le gouvernement malien à prendre des mesures urgentes pour s’informer de ce qui est en train de se passer et tout mettre en œuvre pour un retour rapide et digne de nos compatriotes en détresse et enfermés à Tamanrasset. A l’endroit de l’Algérie, un pays frère et ami du Mali, le CSDM appelle au respect des conventions internationales et des droits de l’Homme. Au CSDM, on est convaincu que les relations entre le Mali et l’Algérie sont si denses et diverses qu’elles ont valu au pays de Bouteflika d’être désigné médiateur en chef pour un retour définitif de la paix au Mali. Tirant sur cette corde, les autorités maliennes doivent interpeller celles de l’Algérie afin qu’elles mettent fin aux violences récurrentes sur les citoyens maliens.
Pour rappel, une opération de chasse aux migrants irréguliers a été lancée en Algérie, il y a de cela plus de deux semaines. Elle concerne surtout, les ressortissants des pays d’Afrique au sud du Sahara. Et, des centaines de Maliens s’y trouvent.
En somme, les autorités maliennes, la classe politique et la société civile sont vivement interpellées pour agir en faveur de nos compatriotes migrants et soldats de l’économie en détresse dans le désert de Tamanrasset.
Dieudonné Tembely
tembely@journalinfosept.com
Les média$ préfèrent se préoccuper de leurs Rohingya$
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