La Côte d’Ivoire est aujourd’hui secouée par une crise politico-militaire avec son corollaire d’assassinats. Dans ces genres de situation, l’on constate avec amertume que ce sont les étrangers qui payent le plus lourd tribut, notamment les Maliens et Burkinabé. Etant des anciennes victimes de la crise de 2002, les membres de la Coordination des Associations des Maliens Rapatriés de la Côte d’Ivoire (C.A.M.R.C.I) partagent la douleur de ceux vivant actuellement dans ce pays.
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rnC’est dans cette dynamique que cette association sollicite le Gouvernement malien afin qu’il prenne des mesures urgentes pour rapatrier nos compatriotes désirant rentrer au pays. C’était à l’occasion d’une conférence de presse animée au siège de la Coordination sis à Kalaban-coura, par la présidente, Mme Coulibaly Oumou Coulibaly et son Secrétaire général, M. Balla Magassa.
rnDepuis le 19 septembre 2002, la Côte d’Ivoire traverse une grave crise politico-militaire ayant poussé des milliers de nos compatriotes à rentrer au bercail. Une fois au pays, ils ont créé différentes associations, soit 14 au total pour faciliter leur intégration socio-économique, avant de mettre en place une coordination dénommée «Coordination des Maliens Rapatriés de la Côte d’Ivoire» (CAMRCI). Dès lors, cette Coordination est très connue et plus accessible au Mali. C’est pourquoi, explique la présidente Coulibaly, «nous recevons des appels téléphoniques de nos compatriotes vivant sur le territoire ivoirien». Elle laissera entendre que c’est suite à cela que la Coordination a mis en place une Commission d’enquête aussi bien à Bamako qu’à Abidjan. «Mais, malheureusement les informations qui nous viennent ne sont pas reluisantes. Nos ressortissants périssent à longueur de journée. A cela s’ajoute, leur déplacement massif. Par exemple, les 200.000 déplacés du quartier d’Abobo sont en majorité des Maliens. Une femme désespérée se posait la question s’il aurait encore de vie à Abidjan dans une à deux semaines, si rien n’est fait dans l’immédiat. Ce tableau noir de la situation nous interpelle tous. Ainsi, nous invitons le Gouvernement à aller au secours de son peuple en détresse sur le sol ivoirien. Nous lui demandons d’aller les rapatrier le plus vite que possible afin d’éviter le pire. Ils sont des centaines de milliers à vouloir regagner le pays et tout de suite», a-t-elle plaidé.
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rnQuant au Secrétaire général, Balla Magassa, il dira dans son intervention que l’état angoissant dans lequel vivent les Maliens en Côte .d’Ivoire mérite une intervention structurée et responsable.
rnSoulignons que d’ores et déjà, la C.A .M.R.C.I a entrepris plusieurs actions visant à faciliter le retour des Maliens résidant en terre ivoirienne. En plus de la Commission d’enquête, d’accueil, d’écoute et d’orientation des Maliens qui sont de retour au bercail, une autre Commission est à pied d’œuvre. Il s’agit de celle d’enquête et de suivi des Maliens en Côte d’Ivoire.
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rnSelon les conférenciers, le Gouvernement a mis en place un Comité de crise qui ne répond pas jusqu’à présent aux attentes du peuple. Ce dernier ne se limiterait qu’au recensement de nos morts. Pour ainsi dire cette option gouvernementale n’est ni efficiente, ni efficace.
rnOumar KONATE
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